En plein après-midi, à Paris, un cycliste circulait dans le quartier de la Madeleine. Mais, suite à une altercation, il a été écrasé et tué par un automobiliste.
Un SUV circulant sur la piste cyclable
"De ce que l’on sait, il était sur la piste cyclable, qui vient d’être aménagée boulevard Malesherbes, explique Jean-Sébastien Catier, porte-parole de l'association "Paris en selle". "S’y trouvait aussi un véhicule qui, lui, n’avait a priori rien à faire là. Il l’a bousculé, le cycliste est tombé et il y a eu un début d’altercation. L’homme s’est relevé, a tapé sur la voiture comme on pourrait tous le faire par énervement. Là, le conducteur a décidé de lui rouler dessus volontairement."
"C’est ce que les témoins ont dit. On le connaissait. Paul était un membre actif de notre association. Il défendait notre vision du développement vélo à Paris, comme solution pour apaiser la ville." Une enquête pour meurtre a été ouverte, mais que sait-on du conducteur ? "Pas grand chose, c’est un homme d’une cinquantaine d’années, au volant d’un SUV, avec sa fille adolescente à bord."
Un cycliste de 27 ans écrasé et tué après une altercation, une enquête ouverte : "Ce n'est pas parce que certains cyclistes font n'importe quoi qu’on peut s'autoriser à faire n'importe quoi" lance @JSC, porte-parole @ParisEnSelle #GrandMatin https://t.co/W9ggTFs3ln pic.twitter.com/3gdqaYD2Va
— Sud Radio (@SudRadio) October 17, 2024
Être cycliste, de plus en plus dangereux ?
La garde à vue de cet homme de 52 ans a été prolongée. On recense plus de 200 morts par an sur les routes de France pour la troisième année consécutive. Serait-il de plus en plus dangereux de se déplacer à vélo ? "Les chiffres peuvent donner l’impression, mais en fait non, juge Jean-Sébastien Catier, porte-parole de l'association "Paris en selle". Dans ces 200 morts de trop à vélo, une grande partie décède sur des routes de campagne, avec des véhicules qui vont très vite, un manque de visibilité."
"En ville, et notamment à Paris, on constate de moins en moins de décès de cyclistes, car ils sont de plus en plus nombreux, avec de plus en plus d’aménagements. Cela fait que les automobilistes ont plus l’habitude. Ce qui s'est passé, c'est le symptôme d'une violence routière générale et régulière, relativement tolérée."
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