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Patrick Karam : "Il faut sécuriser la Guadeloupe et la Martinique des pillages"

Par Jérémy Jeantet

Le président du conseil représentatif des Français d'Outre-mer, Patrick Karam, veut que les habitants de Martinique et de Guadeloupe soient "mis à l'abri" des pillages en plaçant des militaires, des gendarmes et des policiers dans les rues.

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L'ouragan Maria est passé au-dessus de la Martinique et de la Guadeloupe. Invité du journal de 18h, au micro de Véronique Jacquier, Patrick Karam, président du conseil représentatif des Français d'Outre-mer, est revenu sur les premières informations en sa possession.

"Sur la Martinique, l'ouragan est passé suffisamment au large pour qu'il y ait très peu de dégâts. Il y a encore entre 30 000 et 50 000 Martiniquais privés d'électricité, certains sont privés d'eau courante, il y a des arbres qui jonchent le sol, il y a quelques dégâts, mais rien de dramatique."

L'ouragan était, en revanche, plus violent lors de son passage sur la Guadeloupe : "Basse-Terre était à 50km de l'œil du cyclone et, effectivement, il y a eu des vents de 200 à 250 km/h. il est encore trop tôt pour faire un bilan, mais on craint surtout pour Marie-Galante et pour les Saintes. Les derniers messages qu'on avait des Saintes étaient plutôt alarmistes."

Selon Patrick Karam, la gestion de cet épisode climatique par le gouvernement a été bénéfique, bien aidée par l'expérience Irma, quelques jours plus tôt : "Le préfet a joué son rôle d'alerte et, très rapidement, a déclenché l'alerte rouge, puis le confinement de la population. Ça a été extrêmement important. Chacun a pu mesurer la gravité de la situation, d'autant que l'ouragan est passé de force 1 à force 5 en 18 heures, ce qui aurait pu surprendre tout le monde."

Désormais, la priorité est d'assurer la sécurité des populations : "Maintenant que les vents sont tombés, il faut qu'il y ait des hommes, parce que les pilleurs n'attendent pas. Il faut des militaires, des gendarmes, des policiers dans les rues, pour sécuriser, même si on n'a pas à craindre les mêmes phénomènes, avec des hommes armés de machettes comme à Saint-Martin. Il y aura quand même des phénomènes de pillage et il faut mettre à l'abri nos compatriotes qui ont subi de longues heures de cyclone, dans l'épouvante."

D'ici là, l'ouragan Maria aura poursuivi son chemin. Et l'île de Saint-Martin, déjà balayée par l'ouragan Irma, craint le pire : "Quand vous passez une deuxième fois sur des habitations déjà détruites, vous faîtes beaucoup plus de dégâts. Et la Guadeloupe, qui jouait le rôle de hub pour les secours, pour les forces de l'ordre, ne peut plus jouer ce rôle. Il faut espérer que le cyclone passe suffisamment loin pour que les gents soient faibles et qu'il n'y ait pas de dégâts, ou peu de dégâts, sur ces deux îles. Saint-Martin a été suffisamment éprouvé pour que ceux qui restent encore sur place n'aient pas à subir un deuxième cauchemar."

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