L’affaire des assistants parlementaires du Front national au Parlement européen va-t-elle plomber la campagne présidentielle de Marine Le Pen ? Actuellement au Liban en visite officielle, la candidate frontiste fait en tout cas tout pour se tenir à l’écart de ces événements, elle qui ne semble pour l’instant pas en subir les conséquences dans l’opinion. Ce lundi soir, une nouvelle perquisition a toutefois eu lieu au siège du parti à Nanterre (Hauts-de-Seine). Pour rappel, la justice française a ouvert le 15 décembre dernier une information judiciaire pour abus de confiance, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé. Le Front national est ainsi suspecté d’avoir rémunéré des assistants parlementaires de Strasbourg aux frais du contribuable européen alors que ces assistants travaillaient en réalité pour le FN en France.
Le siège du parti encore perquisitionné
Du côté du Front national, cette nouvelle perquisition est le signe d’une enquête qui patine. "Deux ans après le début de l’enquête initiée par Mme Taubira, ministre socialiste de la Justice, sur demande de M. Schulz, président socialiste du Parlement européen, une nouvelle perquisition a eu lieu ce jour au siège du Front National, concernant "l’affaire" des assistants parlementaires. Ainsi, pour la seconde fois, a lieu une perquisition des mêmes bureaux, s’agissant des mêmes faits présumés, ce qui confirme que la première perquisition a été infructueuse", peut-on ainsi lire dans un communiqué rendu public ce lundi soir.
Une "opération médiatique" pour "nuire à Marine Le Pen" ?
"Il s’agit à l’évidence d’une opération médiatique dont le seul but est de tenter de perturber le bon déroulement de la campagne électorale présidentielle et de tenter de nuire à Marine Le Pen au moment même où sa candidature effectue une importante percée dans les intentions de vote, notamment pour le second tour", ajoute le parti dans sa déclaration.