Extrêmement sollicités ces derniers mois, notamment depuis les attentats de janvier, les policiers du service de protection des hautes personnalités n'en peuvent plus. A tel point qu'ils sont en passe de porter plainte contre leur hiérarchie pour faux en écriture, travail dissimulé et mise en danger de la vie d'autrui. "Quand on parle de faux en écriture et de travail dissimulé, certains policiers cumulent entre 5000 et 7000 heures supplémentaires effacées. Tout simplement, ils ont travaillé pour rien. Aujourd'hui, la charge de travail est complètement hallucinante. Pour des êtres humains, qu'ils soient surentraînés ou pas, ce n'est physiquement et mentalement pas possible de tenir ce rythme de travail", explique notamment le journaliste Jean-Paul Ney au micro de Sud Radio.Une situation confirmée par Jérôme Bonnet, porte-parole de la police nationale, même s'il précise que des efforts ont été consentis, notamment en termes d'effectifs : "Ce sont des heures qui sont dues depuis parfois plusieurs années. On comprend qu'ils sont extrêmement sollicités, on comprend qu'ils ont été marqués par les évènements. Ce sont quand même des policiers qui, notamment dans ce service, en sont allés, notamment pour un d'entre eux à exposer leur vie. Cette sollicitation est très pesante. Cette plainte, nous en avons entendu parler, mais pour l'heure, nous n'en connaissons pas les termes. Par ailleurs, le dialogue social est permanent dans ce service, des efforts ont été consentis par le ministre de l'Intérieur en termes de renforts. Ce sont plus de 70 agents qui, à titre permanent, ont été recrutés depuis le mois de mars. Donc leurs doléances sont parfaitement entendues."
Plainte confirmée pour les policiers du service de la protection
Par La Rédaction
Comme nous l'annoncions mercredi matin, des policiers du service de protection des hautes personnalités envisagent de porter plainte contre leur hiérarchie pour protester contre une charge de travail qui a fortement augmenté depuis les attentats de janvier et des heures supplémentaires non payées. Une plainte confirmée par le porte-parole de la police nationale.