Des membres du service de la protection, service de la police nationale qui se charge de missions de protection rapprochée et d'accompagnement de hautes personnalités, intellectuels, journalistes ou politiques, sont tout proches du burnout, au point qu'ils se préparent à porter plainte contre leur hiérarchie. Depuis les attentats de janvier à Paris, ils ont vu leur charge de travail augmenter considérablement, sans pour autant que le nombre d'hommes n'évolue en conséquence. Près de 5000 à 7000 heures de travail supplémentaires ont été effacées depuis le début de l'année. Certains d'entre eux confient n'avoir même plus le temps de s'entraîner au tir. "C'est physiquement et mentalement impossible pour un être humain de tenir ce rythme. Il faut aussi rappeler qu'il y a eu 3 suicides dans le service depuis un an. Ils font face à une charge de travail incroyable pour un service qui nécessite quand même des heures de repos. On parle de mise en danger de la vie d'autrui. Ils ont été énormément sollicités après les attentats de janvier parce que le ministère de l'Intérieur leur a demandé des protections dont ces policiers n'avaient pas l'habitude. Selon eux, ces conditions sont catastrophiques aujourd'hui et il n'est plus possible d'assurer une sécurité sereine des personnes dont ils ont la charge", a expliqué Jean-Paul Ney, grand reporter qui a enquêté sur le sujet. Ils sont donc une dizaine à travailler à la constitution d'une plainte contre leur hiérarchie pour faux en écriture, travail dissimulé et mise en danger de la vie d'autrui. Une grande première, puisqu'une telle plainte n'avait jamais été déposée en France.
Plainte de policiers du service de protection contre leur hiérarchie
Par La Rédaction
INFO SUD RADIO. Selon nos informations, une dizaine de policiers du service de protection des hautes personnalités seraient en train de constituer une plainte contre leur hiérarchie. Ils ne cessent de travailler depuis les attentats de janvier et ils sont au bord du burnout.