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Police : un refus d’obtempérer toutes le 20 minutes en France

Par Jean Baptiste Giraud

Depuis 2015, le nombre de refus d'obtempérer lors des contrôles de police en France a augmenté de 30%. Un vrai danger.

drogue
À Hyères, un quartier pris dans une guerre de territoire des trafiquants de drogue. (c) AFP

Un piéton a été tué par un chauffard en fuite à Paris, des policiers ont été blessés à Versailles et Carcassonne. Les refus d’obtempérer se multiplient, mais comment réagir ?

Refus d'obtempérer : un fléau pour la police

"C’est malheureusement le lot quotidien, estime Éric Henry, porte-parole d’Alliance Police. Les refus d’obtempérer ont augmenté de 30% depuis 2015. Nous en sommes à environ 26.000 refus d’obtempérer en France par an, soit un toutes les 20 minutes. C’est un véritable fléau."

Que se passe-t-il dans ce cas ? "La police, évidemment, fait son travail pour tenter d’interpeller l’auteur. Nous n’allons pas le faire n’importe comment. La sécurité prime avant tout." Est-il vrai comme le dit maître Arie Halimi, que hors crime de sang, les courses poursuites sont interdites en milieu urbain pour éviter les accidents mortels ? "Nous sommes habitués à ses diatribes. Lorsque les collègues constatent un refus d’obtempérer ou sont mis en danger, l’actualité récente le démontre, tous les moyens sont mis en œuvre."

 

0,67% d’usage de l’arme lors des refus d‘obtempérer

Pour autant, "quand il n’y a pas d’autres moyens pour les collègues, qu’il y a un danger, le fait qu’ils doivent ouvrir le feu reste extrêmement rarissime, rappelle Éric Henry, porte-parole d’Alliance Police. Les chiffres le démontrent : en 2021, il y a ainsi eu 157 tirs par les force de l’ordre, soit 0,67% d’usage de l’arme dans le cadre des refus d‘obtempérer. Et nous en sommes à 13.000 policiers blessés par an. La situation est très compliquée, il faudrait aussi nous protéger et nous donner les moyens de travailler."

Cela vaut-il vraiment le coup de poursuivre les auteurs en ville ? "À Paris, pour le piéton fauché par un criminel de la route hier, lorsque le chauffard a fauché le piéton, nos collègues ne le poursuivaient pas. L’enquête le démontrera. Mes collègues avaient pris l’initiative de cesser pour ne mettre personne en danger. C’est le chauffard qu’il faut blâmer, il roulait à une vitesse démesurée."

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