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Qui était Lilian, employé communal tué par balles à Grenoble ?

Par Jean Baptiste Giraud

Un agent municipal de la ville de Grenoble a été abattu de deux balles alors qu'il intervenait sur un accident de la circulation.

Grenoble
Les policiers du Service local de police judiciaire (SLPJ) de Grenoble recherchent activement le tireur (Lou Benoist - AFP/Archives)

Dimanche 9 septembre, à 7h30, à Grenoble, une puissante Audi immatriculée en Pologne et roulant à grande vitesse percute un autre véhicule arrêté au feu rouge. Un passant tente de retenir le conducteur du véhicule qui prenait la fuite. Un agent de propreté de la ville, Lilian, sort de sa voiture pour aider le passant : le conducteur de l’Audi lui tire dessus.

Issu des quartiers populaires de Grenoble

Grièvement blessé, l’employé municipal n’a pas survécu à ses blessures. Agé de 49 ans, il était père de deux enfants. Le tireur s’est enfui et est toujours recherché. Pour le maire de Grenoble, Éric Piolle, "personne n’est à l’abri d’une balle perdue". "En effet, ce n’est pas spécifique à Grenoble", reconnaît Hassen Bouzeghoub, conseiller municipal de Grenoble, qui a connu Lillian. "À un moment donné, on se trouve au mauvais endroit, et c’est ce qui s’est passé pour Lilian."

"Je le connaissais bien. C’est un gars issu des quartiers populaires de Grenoble, des quartiers sud. La propreté urbaine, ce n’est jamais facile comme métier. Lilian est une figure des agents publics, parti du bas de l’échelle. Il en a fait un sacerdoce, il a fait son métier avec amour et engagement."

Un agent municipal exemplaire

"Militant associatif, sportif, il s’est naturellement dirigé vers l’action publique, résume Hassen Bouzeghoub, conseiller municipal de Grenoble. Se retrouver à porter assistance à des habitants sur la voie publique, c’est bien son genre. S’il est là, il ne peut pas ne pas aller au devant de ce qui se passe. Un cadre qui va voir ses agents à 7h30 du matin un dimanche par un temps pluvieux, il n’y en a pas beaucoup à Grenoble. Et même en France."

"C’est quelqu’un qui avait conscience de là où il venait, proche de ses équipes et des habitants. Il allait au-delà de son travail." Faut-il dire que Grenoble est une ville gangrenée par le trafic de drogues ? "Il y a des fusillades à Grenoble. C’est la responsabilité de l’ensemble des collectivités. Ce qui est arrivé à Lilian, ce n’est pas en lien avec les trafics. L’expression « balle perdue » est mal utilisée, mais il faut éviter les amalgames."

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