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Radouane Mhamdi : "En 2016, il y a eu 6 agressions de chefs d'établissement dans le 93" 

Par La Rédaction

Radouane Mhamdi (Secrétaire départemental du Syndicat principal des chefs d'établissement en Seine-Saint-Denis) était ce lundi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand Soir Sud Radio. Il est notamment revenu sur l'incident grave survenu dans un lycée de Seine-Saint-Denis, le 4 octobre dernier, au cours duquel un élève avait giflé une enseignante, alors que l'un de ses camarades filmait la scène.

Radouane Mhamdi : "En 2016, il y a eu 6 agressions physiques de chefs d'établissement dans le 93" 

Une enseignante giflée par un élève tandis qu'un autre filme la scène avant de diffuser les images sur les réseaux sociaux. Des faits qui peuvent paraître inconcevables et qui, pourtant, se sont bien déroulés le 4 octobre dernier dans un établissement professionnel de la commune de Gagny (Seine-Saint-Denis). Un acte extrêmement grave que dénonce Radouane Mhamdi (Secrétaire départemental du Syndicat principal des chefs d'établissement en Seine-Saint-Denis), mais qui ne doit pas faire oublier la mission première de l'enseignement, selon lui, à savoir encadrer et accompagner.

"Un élève n'est jamais irrécupérable"

Invité ce lundi de Véronique Jacquier dans le Grand Soir Sud Radio, l'intéressé est en effet revenu sur ce fait divers, donnant au passage des nouvelles de la prof agressée. "L'enseignante n'a pas eu d'arrêt de travail, elle a été choquée par rapport à l'incident mais elle a gardé tout son professionnalisme puisqu'elle n'est pas tombée dans le piège de reprovoquer. Elle a fait un rapport d'incident à son chef d'établissement. Aujourd'hui, elle va bien, le rectorat  et l'inspection académique ont des dispositifs spécifiques pour accompagner les collègues en cas d'incident de ce genre", a d'abord précisé M. Mhamdi, avant de rappeler qu'il ne s'agissait hélas pas d'un cas isolé dans le département, citant d'ailleurs quelques précédents. "L'année dernière, les chefs d'établissement ont été victimes de 6 agressions physiques en Seine-Saint-Denis. Nous les avons soutenus et nous avons eu le soutien total de notre ministre, de Mme la rectrice et de notre inspecteur académique", a-t-il ainsi indiqué.

Et l'intéressé d'ajouter que "l'agression la plus significative", celle d'un "chef d'établissement et son adjoint" avait nécessité l'hospitalisation du premier cité et qu'à chaque fois, les agresseurs étaient "des jeunes entre 15,16,18 ans". Mais alors quid des sanctions ? Car, si l'auteur de la gifle, encore mineur, a été convoqué par le juge pour enfants, que risque-il réellement, autant sur le plan juridique que scolaire ? "Toutes agressions physiques dans un établissement engendrent automatiquement une sanction disciplinaire (...) et dans le cas actuel, les élèves font l'objet d'une procédure disciplinaire, c'est-à-dire qu'ils vont passer devant le conseil de discipline et en même temps, comme il y a eu dépôt de plainte, il va y avoir un passage devant le juge", a-t-il précisé. Ces mesures sont-elles efficaces à ses yeux ? Est-ce que ces enfants coupables de méfaits peuvent-ils encore être ramenés dans le droit chemin ? "Un élève n'est jamais irrécupérable (...), la place d'un élève est à l'école. Il y a un conseil de discipline, l'élève va être exclu mais il sera sûrement rescolarisé ailleurs avec des conditions favorables de réussite", a répondu Radouane Mhamdi.

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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