Depuis le début, la famille du chinois de 56 ans tué à Paris par des policiers s’oppose à la thèse présentée par les forces de l’ordre. Ils ont été entendus mardi après-midi par l'IGPN qui a été saisie de l'enquête. Le neveu de la victime, Lu Lu Zheng, n’a pas assisté à la scène directement, mais sa cousine lui a raconté ce qu’elle a vu, dimanche soir, lorsque les policiers sont intervenus au domicile familial.
Selon la version des policiers, les hommes de la BAC ont été appelés dans un premier temps par des habitants qui ont dit avoir vu un homme armé d’un couteau. Sur place, les agents ne trouvent personne mais entendent des "hurlements" au 6e étage selon Loïc Lecouplier, secrétaire national adjoint du syndicat Alliance.
Le neveu de la victime dénonce "un mensonge"
"Ils frappent à la porte pour voir ce qu’il se passe exactement. Une jeune fille ouvre la porte et immédiatement, un homme surgit et referme la porte", explique le responsable syndical. Face aux cris qui reprennent dans l’appartement, les policiers décident donc d’enfoncer la porte pour intervenir. C’est à ce moment-là qu’ils auraient attaqués avec un long ciseau par ce père de famille.
"Ce sont des mensonges, ce n’est pas vrai", répond Lu Lu Zheng, le neveu de la victime. Lui raconte que "les policiers commençaient à taper fortement la porte" et que son oncle - un ciseau à la main alors qu’il découpait du poisson - a essayé de la tenir parce qu’il "ne savait pas qui c’est". Selon le jeune homme, "même pas dix secondes après" les policiers ont ouvert le feu. "Dès qu’ils sont rentrés, ils lui ont tiré dessus", explique le neveu, rappelant que son oncle a été tué alors que les enfants étaient dans l’appartement.
Témoignage @sudradio ➽ Le neveu de la victime a pu parler avec sa cousine présente au domicile familial dimanche soir pic.twitter.com/Z2jofWEVR4
— Sud Radio (@sudradio) 28 mars 2017
Trois jours après la mort de son oncle, il dit avoir de "la haine" et veut "des explications". "Comment ça se fait qu’un policier tue quelqu’un dans sa maison ? Ce n’est pas normal", s’interroge Lu Lu Zheng.