Le 9 août 1982, une grenade dégoupillée est jetée dans un restaurant de la rue des Rosiers, dans le 4e arrondissement de Paris. Une fusillade éclate. Bilan : 6 morts et 22 blessés. L'attentat n'a jamais été revendiqué. Près de trente-trois ans après les faits, trois suspects viennent d'être arrêtés. Ils vivent en Norvège, en Jordanie et en Cisjordanie.À l'époque, l'attentat non revendiqué avait été attribué, un temps, à l'organisation Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l’OLP. Sauf que le groupe revendiquait toujours ses actions, et que cette fois il avait contesté être à l'origine de l'attentat. Le mystère était donc resté entier sur cet acte clairement antisémite.Cette rue, en plein Paris, théâtre d'une scène de guerre au cœur de l'été 1982. À l'heure de la pause-déjeuner, un groupe avait fait irruption dans le restaurant de Jo Goldenberg. L'un des hommes avait lancé une grenade.Une cinquantaine de clients se trouvaient à table. Des coups de feu avaient été tirés.Après l’explosion, le commando avait traversé le quartier en tirant dans la foule. En moins de trois minutes, l’attentat avait fait six morts et vingt-deux blessés. Trente-deux ans après, ces identifications résonnent comme un espoir de justice pour les victimes. "Aucun criminel, aucun terroriste ne peut se cacher (...) où qu'il soit", a estimé ce matin le président de la Licra.
Rue des Rosiers : 32 ans après, 3 suspects identifiés
Par Estelle Henry, avec LB
Plus de 32 ans après les faits, trois suspects ont été identifiés dans l’affaire de l’attentat de la rue des Rosiers à Paris.