La communauté enseignante est en deuil, au lendemain de l’assassinat par un élève d’une professeure d’espagnol, au sein du collège-lycée St Thomas d’Aquin, à Saint-Jean-de-Luz.
Saint-Jean-de-Luz : "L'émotion domine"
"Nos premières pensées depuis hier vont vers ses collègues, sa famille, ses élèves aussi, confie Frank Hiale, professeur de mathématiques, secrétaire départemental du syndicat des enseignants Unsa pour les Pyrénées-Atlantiques. Le choc est très dur. Toute la communauté éducative du département, et bien au-delà, est impactée."
Une profession traumatisée ? "Le sentiment dominant, c’est de l’émotion. On ne peut pas s’empêcher de s’identifier. On ne peut pas s’imaginer qu’une chose pareille puisse arriver dans nos classes." Les enseignants ont-ils peur ? "Le métier est difficile, de par ses conditions de travail, les effectifs, le public accueilli. Mais non, le métier d’enseignant n’est pas un métier à risque et ne doit pas le devenir. Ce n’est pas un sentiment d’insécurité."
🔴🗣️Franck Hialé (@SE_Unsa Pyrénées Atlantiques) : "Le métier d'enseignant n'est pas un métier à risque et ne doit pas le devenir. Nous n'avons pas besoin de portiques, mais de plus de personnel médico-sociaux" #saintjeandeluz pic.twitter.com/rmTGFuSOAU
— Sud Radio (@SudRadio) February 23, 2023
"Pas besoin de portiques de sécurité"
Des jeunes se disent désormais fiers de "bousculer" voire frapper leur enseignant, notamment à Marseille. Le niveau de violence augmente-t-il ? "Non, je ne pense pas. On peut focaliser sur des situations compliquées qui ont toujours existé. Là où l’on peut peut-être généraliser, c’est que la sortie de la crise Covid a fortement impacté les établissements."
"Au-delà de la réponse pédagogique demandée par notre ministre, nous n’avons peut-être pas été entendus sur l’accompagnement médical, social, psychologique. Nous avions alerté depuis longtemps sur un déficit de personnels médico-sociaux dans nos établissements." Renforcer la sécurité n’est donc pas la priorité. "Nos établissements et nos écoles sont de petites sociétés. On n’a pas besoin de portiques de sécurité, on a besoin d’humains."
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