Dans la Marne, une femme et trois enfants ont trouvé la mort, dans une collision entre un TER et un véhicule. L'accident s'est produit lundi 15 juillet peu avant 10 heures, à hauteur d’un passage à niveau à Avenay-Val-d’Or, dans la Marne. Selon le procureur de la République de Reims, la barrière du passage à niveau était enfoncée, la voiture engagée. Selon le PDG de SNCF réseaux, ce passage n’était pas dans la liste des passages sensibles.
N'importe quel passage peut être dangereux
Patrick Baptendier est le porte-parole de l'association Sourires des anges, créée en 2009 suite à une collision ayant fait 7 morts et 25 blessés dont 4 grièvement. Pour lui, un tel drame prend une résonance toute particulière : "on pense très fort aux familles et l’on se dit encore une fois que l’on n’a pas assez augmenté la sécurité aux passages à niveau." Plus de 155 passages sont classés sensibles, quelle est la solution ? "155 sont classés dangereux, mais chaque passage peut être dangereux, rappelle Patrick Baptendier. Celui-là n’était pas classé dans la liste des passages dangereux. La méthodologie pour établir cette liste est en train d’évoluer : elle ne prenait jusque-là en compte que le côté ferroviaire, et est en train de s’élargir au côté routier."
Des détecteurs d’obstacles à chaque passage
"La première des sécurités, c’est de demander aux usagers de respecter le code la route, rappelle le porte-parole de l'association Sourires des anges. Dès qu'il y a un feu rouge clignotant, on doit s’arrêter. Des solutions, on en a proposé à SNCF Réseaux. La plus importante, c’est le détecteur d’obstacles. Si un véhicule reste immobilisé entre les barrières, une balise se déclenchera pour prévenir le conducteur du TER. Souvent, la visibilité du conducteur du TER est trop faible pour arrêter le train. Ces radars d’obstacles sont très importants."
"Par rapport au coût de la fermeture d’un passage à niveau, 12 à 15 millions d’euros, cela permettrait d’avancer beaucoup plus vite, explique Patrick Baptendier. Après, là où nous sommes vraiment en colère, c’est que nous avons commencé ces études avec SNCF réseaux en 2014. On voit le temps passer, mais on ne sent absolument pas une mobilisation pour faire avancer ces projets rapidement et efficacement."