Arrêté après le meurtre d'Aurélie Chatelain et alors qu'il prévoyait de s'en prendre à des églises à Villejuif, en avril 2015, Sid Ahmed Ghlam était ciblé par la justice algérienne avant qu'il ne passe à l'acte en France.
Pour autant, révèle ce lundi matin notre spécialiste police-justice, Philippe Cohen-Grillet, il s'agit bien d'un fiasco franco-français.
#Attentats ➽ Philippe Cohan Grillet raconte le ratage des services de renseignements français dans le dossier Sid Ahmed Ghlam pic.twitter.com/kVqx24hx6y
— Sud Radio (@sudradio) 3 avril 2017
"Le commanditaire présumé des attentats imputés à Ghlam n’est autre que Fabien Klein, le mentor de Merah, l’homme qui a revendiqué les massacres du 13 novembre. Klein n’a pas quitté la France début 2015, mais mi-2015.
Je me suis procuré une note de la DGSI. Les services écrivent que sa femme, Mylène Klein, a été identifiée dans un mariage religieux à Toulouse, "dans la communauté salafiste la plus radicale de la région", dans les premiers jours de juin 2015, soit un mois et demi après l’arrestation de Ghlam.
Ghlam était fiché S, son petit frère avait signalé sa dérive radicale à la police en 2014, il a été placé sur écoute en 2014 et 2015. Klein, le commanditaire, a pu quitter la France sans être inquiété, avec toute sa famille, pour rejoindre la Syrie, où il a revendiqué les attentats du 13 novembre au nom de l’EI et il s’y trouve toujours. Oui, il y a eu un ratage, mais ce n’est pas celui de la justice algérienne, c’est celui de la justice et des services français."