Ils s’étaient donnés rendez-vous avant même la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, dimanche soir. D’abord place de la Bastille puis à République, à l’appel de mouvements "antifascistes" et "anticapitalistes", plusieurs centaines de manifestants ont voulu faire entendre leur voix contre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, avec l’intention d’organiser une nuit des barricade.
"À mort ces élections !" Rassemblement en cours place de la #Republique à Paris. @sudradio pic.twitter.com/bgIyXXZFfx
— Steven Gouaillier (@s_gouaillier) 23 avril 2017
"Quel que soit le résultat, nous ne le reconnaîtrons pas !", a lancé au début du rassemblement un manifestant, donnant le ton d’une soirée tendue entre militants et forces de l’ordre. À plusieurs reprises dans la soirée, les policiers et CRS ont été la cible de jets de bouteilles et de pétards, de la part de jeunes souvent vêtus de noir et cagoulés. Plusieurs voitures ont également été incendiées et des vitrines brisées.
Affrontements à #Republique @sudradio pic.twitter.com/vEQtR8VdIK
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Affrontements en cours place de la #Republique à Paris. @sudradio pic.twitter.com/8Pf6zRaF9b
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Des manifestations tendues dans plusieurs autres villes
Au total, six policiers ont été légèrement blessés ainsi que trois manifestants. Les pompiers ont notamment dit avoir pris en charge deux blessés: un jeune adulte qui présente un trauma facial, ainsi qu'une jeune fille mineure en "urgence relative" avec des plaies au visage et au cou. L'adolescente de 15 ans a été blessée "dans une charge des CRS", a expliqué à l’AFP sa mère, qui a vu sa fille "par terre en sang". À l’issue des manifestations, 143 personnes ont été interpellés dont 29 ont été placées en garde à vue.
Plusieurs autres rassemblements ont également eu lieu dans plusieurs autres villes, dont Lyon, Bordeaux, Rouen et Grenoble. À Toulouse et Nantes, où environ 300 personnes étaient réunis dans les deux villes, des dégradations ont été commises. Plusieurs interpellations ont d’ailleurs été réalisées à Nantes tandis qu’à Bordeaux une personne a été placée en garde à vue après des jets de projectiles visant les forces de l'ordre.