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Stanislas Gaudon : "Ne pas porter plainte fausse la cartographie de la délinquance"

Par Benjamin Jeanjean

Porte-parole d’Alliance Police Nationale, Stanislas Gaudon était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce mardi pour revenir sur le dernier baromètre Odoxa/Fiducial sur la sécurité des Français.

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Deux Français sur trois se sentent en insécurité au quotidien aujourd’hui en France. Tel est le principal enseignement du dernier baromètre Odoxa/Fiducial sur la sécurité. Porte-parole d’Alliance Police Nationale, Stanislas Gaudon était l’invité du Grand Matin Sud Radio pour réagir à ce constat. "Il faut relativiser ce sondage. Il y a quelques semaines, l’ONDRP (Observatoire National Des Réponses Pénales et de la délinquance) a publié un rapport sur le cadre de vie et la sécurité, et le pourcentage est un peu moins élevé. Mais quoi qu’il en soit, le sentiment d’insécurité existe, il ne faut pas le nier. Depuis 2015, nous sommes dans un contexte de menace terroriste extrêmement élevée, avec 17 attentats ou tentatives d’attentats", précise-t-il.

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Parmi les principales sources d’inquiétude des Français, les cambriolages. "Ils sont toujours là, même si en légère baisse. Cela touche les résidences principales, les résidences secondaires, les autres lieux aussi… Ils sont difficiles à prévenir, car il y a le problème des effectifs de police à redéployer sur l’ensemble du territoire. On en vient alors à ce débat récurrent sur les moyens donnés aux forces de sécurité. Des mesures sont proposées, comme par exemple la coproduction de sécurité (participation citoyenne dans certaines collectivités territoriales), le redéploiement de gendarmes dans les zones rurales ou l’organisation des missions de police", indique Stanislas Gaudon.

Pour le syndicaliste policier, il demeure capital que les victimes de toute sorte de délinquance portent plainte. "Il ne faut pas hésiter à appeler le commissariat, et surtout il ne faut pas hésiter à déposer plainte. Dans tous les sondages, il ressort que tous les gens ne déposent pas plainte quand ils sont victimes. Pour nous, c’est un souci car ça fausse notamment la cartographie de la délinquance", déplore-t-il avant d’évoquer le contexte particulier des fêtes de fin d’année. "En période de fêtes, il y a des restrictions, notamment sur le pourcentage d’absents. On essaie de faire en sorte que des collègues puissent bénéficier d’au moins une des fêtes de fin d’année, mais on sait que pour la Saint-Sylvestre, beaucoup de repos vont être supprimés car c’est une nuit un peu particulière. (…) Le message est toujours aussi clair : la vigilance est de mise, on ne laisse rien passer. Lorsqu’un citoyen nous signale un individu ou un véhicule suspect, ou un colis abandonné dans les transports en commun, il n’est pas question de ne pas mettre en action les protocoles prévus", assure-t-il.

Réécoutez en podcast l’interview de Stanislas Gaudon dans le Grand Matin Sud Radio

 

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