Après l’incendie volontaire à la synagogue de la Grande-Motte, l’auteur de cet acte a été interpellé. De nationalité algérienne, âgé de 33 ans, il était en situation régulière dans l’Hexagone.
Un profil difficile à repérer
Les images de ce terroriste saisies par les caméras de surveillance ont fait le tour du Net : un homme courant avec un drapeau palestinien autour de la taille, un keffieh sur la tête, des bouteilles de produits inflammables en main. « C’est un terroriste non-aligné, car ne j’aime pas l’expression « loup solitaire », commente Claude Moniquet, président du Centre Européen pour le renseignement stratégique et la sécurité. C’est certainement le profil le plus difficile à repérer, car ce sont des gens qui ont peu de contacts, d’interactions avec d’autres acteurs extrémistes déjà connus. Il utilise peut-être peu les réseaux sociaux, ne publie rien qui attire l’attention."
"Cet homme était connu pour des faits de délinquance routière et usage de stupéfiants. Mais pas du tout par les services de renseignement pour son extrêmisme." Peut-on en avoir facilement dans la nature en ce moment en France ? "Effectivement, cela vient renforcer cette menace globale que l’on vit en France. Nous sommes sous la menace de réseaux constitués, dont certains ont été démantelés. Depuis 2023, on a le retour d’un terrorisme en réseau."
Incendie de la synagogue : "Ça fait longtemps que nous alertons sur la montée de l’antisémitisme. Les propos incendiaires tenus par LFI légitiment les passages à l'acte envers la population juive de France" dénonce @PerlaDanan @LanguedocCrif #GrandMatin https://t.co/OdsStsQzHu pic.twitter.com/CHB1DGlKQI
— Sud Radio (@SudRadio) August 26, 2024
Synagogue de La Grande-Motte : un carnage évité
"Nous sommes aussi sous la menace d’extrémistes qui peuvent passer à l’acte n’importe quand. On verra quel était son profil psychologique. Cela étant, même s’il s’agit d’un déséquilibré, cela n’exclut pas du tout l’aspect terroriste des choses." Pour la présidente du CRIF Languedoc-Roussillon, Perla Danan, "c’est une stupeur terrible, et un soulagement car il a été appréhendé. Nous avions peur qu’il rôde encore autour de la communauté."
"Il y a aussi de la colère, car cela fait très longtemps que nous alertons sur la montée de l’antisémitisme, des passages à l’acte de plus en plus fréquents. La séquence politique en France où le conflit Israélo Gaza est devenu le sujet numéro a imposé le conflit. On a assisté à une stigmatisation de la population juive de France qui soutient Israël. Nous sommes dans une situation extrêmement dangereuse. Cet homme venait pour tuer. Nous avons eu beaucoup de chance, il s’est trompé d’horaire. Grâce à cela, il n’y a pas eu de carnage."
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