C’est un mercredi noir à laquelle doivent s’attendre les automobilistes dans le Tarn-et-Garonne aujourd’hui. En cause, le mouvement de protestation des agriculteurs de la région Occitanie protestant contre la nouvelle carte des zones défavorisées qui pourrait diminuer grandement voire supprimer de nombreuses indemnités pour les exploitants. Président de la FDSEA 82, Alain Iches était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce mercredi pour faire le point sur une situation toujours aussi tendue.
"On a un espoir de sortie de crise cet après-midi. Nous avons rendez-vous à 16h au ministère de l’Agriculture, mais rien n’est acquis pour l’instant", déclare-t-il d’emblée, avant de préciser l’impact de la disparition éventuelle de ces zones défavorisées. "Pour l’Occitanie, on parle de 1100 exploitations. Pour le Tarn-et-Garonne, le chiffre est de 338. Autrement dit, c’est catastrophique", lance-t-il. "C'est une partie du revenu des éleveurs, sans cette aide c’est la disparition de l’élevage", ajoute-t-il au sujet de ces indemnités qui représentent selon les cas de 5 000 à 20 000 euros par an.
Soulignant la spécificité du paysage agricole du Tarn-et-Garonne, dont "la taille moyenne des exploitations est de 40 hectares, avec des contraintes supplémentaires", Alain Iches assure que les agriculteurs locaux ne comptent pas diminuer l’intensité de leur mouvement. "Aujourd’hui est une journée noire pour le Tarn-et-Garonne, avec 500 tracteurs et près de 1000 personnes mobilisés pour un blocage total du département. C’est du jamais vu, c’est un véritable soulèvement du monde agricole qui est en train de se préparer", prévient-il.
Réécoutez en podcast toute l’interview d’Alain Iches dans le Grand Matin Sud Radio