Des agriculteurs se font voler les GPS à bord de leurs engins. Jean Mistou, 64 ans, agriculteur au sein de la GAEC de L’avocat Viel à Saverdun, s’en déjà fait voler trois. Plusieurs vols viennent encore de se dérouler le week-end dernier dans les environs.
"Un GPS, c’est environ 15000 euros"
" On a commencé les semis de maïs, explique Jean Mistou. Évidemment, les tracteurs étaient dans la cour de la ferme. Cette nuit-là, il y avait beaucoup de vent. J’ai deux Beauceron à la maison, mais ils n’ont rien entendu. Comme nous. Le matin, à six heures, on a vu que les trois GPS étaient volés."
"Un GPS, c’est environ 15000 euros. Ces GPS nous sont vraiment indispensables pour semer bien droit. C’est un confort. Nous passons 10 à 12 heures sur le tracteur pendant une quinzaine de jours. Surtout, on optimise. L’expert a dit que l’on perdait 10% de vétusté par an, ils avaient quatre ou cinq ans. On va perdre 50% de la valeur."
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— Sud Radio (@SudRadio) April 16, 2024
Des caméras chez les agriculteurs
Qui vient voler de tels équipements ? "Les gendarmes m’ont dit tout de suite que ces équipements partaient vers les pays de l’est, confie Jean Mistou. Il y a une dizaine d’années, nous avions été touchés par des vols de câbles électriques. Les gendarmes avaient alors arrêté deux frères roumains. Dans le monde agricole, on se fait tout voler. Je pense qu’installer des caméras devient indispensable."
"Là, ce n’est pas une famille, c’est un réseau. Cela part vers l’est. L’expert des assurances nous a dit que dans quatre ou cinq ans, on n’en parlera plus, car les équipements seront intégrés aux tracteurs. En attendant, c'est une perte financière et un emmerdement. On n’a pas pu nous en réinstaller tout de suite."
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