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Trafic de drogue : À Montpellier, une habitante décrit le quotidien

Par Jean Baptiste Giraud

Dans le quartier de la Mosson à Montpellier, quatre fusillades ont éclaté en l’espace de dix jours. Le trafic de drogue ne cesse d'y prendre de l'ampleur.

trafic de drogue
À Montpellier, le trafic de drogue prend de l'ampleur au quotidien.

Trafic de drogue : "Le danger des balles perdues"

"La colère, c’est devenu presque banal, confie Aurélie, habitante de la Mosson (Ndlr : son prénom a été changé), dans le nord de Montpellier. C’est plus la peur qui prend le dessus. Dans le secteur où les quatre fusillades ont eu lieu, le trafic n’est pas caché. Il est aux yeux de tous. Il y a déjà eu des incidents l’année dernière. Ce sont des règlements de compte ou des guerres de territoire. Le danger des balles perdues, c’est cela qui nous angoisse."

"On a l’impression que cela durcit ici quand cela se durcit à Marseille. Ici, à la Mosson, il y a des choses qui s’accentuent. Le secteur de Saint-Paul est un peu une zone commerciale. Cela nous fait peur pour nos enfants. Ils assistent à des scènes qui, pour eux, deviennent des scènes du quotidien. Ce n’est pas normal. On a vu une augmentation des rondes de police, mais c’est le jeu du chat et de la souris. Je ne veux pas partir, c’est un beau quartier, qui souffre de sa mauvaise réputation. Mais je ne me sens pas vivre ailleurs."

Des motos et des voitures banalisées

"On trouve par terre des paquets de drogue vides qui ressemblent à des bonbons, marqués « Haschich - Beuh, c’est beuh la vie ». Nous avons eu un incident. On les retrouve dans les halls d’immeuble, par terre. Il y a deux ans, ils avaient carrément perdu de la drogue dans un petit sac à dos ressemblant à un sac à dos d’enfant. La directrice de l’école l’avait rentré à l’intérieur, ils ne se sont pas gênés pour aller le chercher à l’intérieur pour le récupérer."

"Ils sont sans gêne, raconte Aurélie, habitante de la Mosson. Il y a des tables qui s’installent, ils aiment se mettre à proximité des écoles pour éviter les interventions. On voit les guetteurs de plus en plus jeunes en pleine journée, de 12-13 ans. On ne voit pas tant de consommateurs que cela. Nous avons observé une augmentation de trafic routier, de motos, de voitures haut de gamme banalisées. Il y a beaucoup de nourrices, en fait, d’appartements où l’on stocke la drogue."

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