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Un cadre du PS en "soins intensifs" après une agression par un député REM

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Boris Faure, premier secrétaire de la fédération PS des Français de l'étranger, est en soins intensifs après avoir été agressé, mercredi, par un député REM, M'jid El Guerrab, qui affirmé avoir réagi à "des insultes racistes".

Photo d'illustration ©FRED DUFOUR - AFP

Le premier secrétaire de la fédération PS des Français de l'étranger, Boris Faure, est en "soins intensifs" après l'agression commise mercredi par un député REM, M'jid El Guerrab, a indiqué jeudi sa famille dans un communiqué.

Après son admission à l'hôpital mercredi, l'état général de M. Faure "s'est rapidement dégradé" et il a "dû être opéré en urgence". "Les médecins ne se prononcent pas à ce stade sur les suites pour son état de santé" et "il est aujourd'hui en soins intensifs et reste sous surveillance", selon ce texte transmis par le PS.

Le Parti socialiste et La République en Marche ont "condamné" les "actes de violence" commis par M. El Guerrab.

"Si les circonstances restent encore à éclaircir, il semble établi que notre camarade a reçu des coups, notamment de casque de scooter, d'une violence telle que les pompiers ont été contraints de le transporter en urgence à l'hôpital où il a dû subir une opération chirurgicale. Le Parti socialiste condamne avec la plus grande fermeté cette agression", écrit le PS dans un communiqué.

"La République en marche condamne les actes de violence commis à l'encontre de Boris Faure (...) Si les circonstances de cette altercation doivent encore être précisées, aucun comportement ne saurait justifier des actes de violence", lui a fait écho la REM.

Contacté par l'AFP, M'jid El Guerrab a reconnu un geste violent, tout en affirmant avoir réagi à des "insultes racistes".

Un contentieux qui remonte aux législatives

"Je m'excuse pour la violence du geste. Et d'ailleurs, je condamne toute forme de violence car en dépit des paroles et insultes proférées, la violence n'est jamais la réaction appropriée (...) Je regrette d'avoir cédé à la provocation", a-t-il dit.

"Je n'ai jamais agressé de mon propre fait M. Faure. Je me suis défendu après qu'il m'a attrapé le poignet, pour qu'il le lâche. La seule chose que je tenais était mon casque de moto", a-t-il précisé ensuite.

Le député a indiqué s'être vu prescrire six jours d'ITT (Incapacité totale de travail) et annoncé son intention de "porter plainte pour agression".

Selon l'hebdomadaire Marianne qui a révélé les faits, l'altercation s'est produite mercredi rue Broca à Paris. Selon un témoin interrogé par le journal, le député a "asséné un coup de casque très violent puis un deuxième" à M. Faure, qui est tombé "par terre, en sang".

Un autre affirme avoir entendu M. Faure dire "sale arabe" au député.

Une "accusation surréaliste", selon Gabriel Richard-Molard, un cadre de la Fédération des Français de l'étranger.

"Certains se croient autorisés à attribuer à Boris Faure (...) lors de l'altercation des visées ou des propos racistes. Pour ceux qui le connaissent, ces allégations (...) sont risibles et insultantes", souligne aussi la famille, qui pourrait engager les "suites judiciaires appropriées en diffamation".

Les deux hommes nourrissent un contentieux depuis les élections législatives. M'jid El Guerrab (ex-PS) a remporté la 9e circonscription des Français de l'étranger face, notamment, au socialiste Didier Le Bret.

Dans un texte publié sur les blogs de Mediapart, M. Faure accusait en mai M. El Guerrab d'avoir rejoint En Marche par "opportunisme", après avoir vu qu'il ne pourrait remporter la primaire locale face à M. Le Bret. Pour M. El Guerrab, cette primaire était une "mascarade" dont le résultat était écrit d'avance.

 

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