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Un nouvel incendie criminel contre un géant de l'agroalimentaire

Le siège du groupe alimentaire coopératif breton Eureden, à Mellac (Finistère), a été victime d’un incendie revendiqué par un collectif.

agroalimentaire
Des actes terroristes contre des sièges sociaux de coopératives agroalimentaires.(AFP)

Un mois après l’incendie d’une coopérative agricole dans le Finistère, un nouvel incendie criminel contre un géant de l'agroalimentaire a été revendiqué par le collectif "FRITES".

L'agroalimentaire dans la ligne de mire

C’est en soi une forme de terrorisme : des opposants à l’agro-alimentaire mettant le feu aux exploitations. Eureden est une immense coopérative de 8 000 salariés et 17 000 adhérents agriculteurs. Possédant des marques connues telles que Daucy ou Paysan Breton, elle réalise 3,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires. "Nous prenons cela comme un acte de terrorisme, confie Ivan Leclerc, éleveur de porcs, président de la Coopération Agricole Grand Ouest (Pays de la Loire, Bretagne, Normandie). Nous sommes à la fois très inquiets pour nos entreprises coopératives et exaspérés."

"Je suis adhérent de ma coopérative, je reste un petit agriculteur dans une exploitation familiale où nous sommes quatre. Nos produits ne se vendent pas tout seuls. Le lait se vend en brique, il doit être transformé en beurre. Si on veut nourrir les Français trois fois par jour, on a besoin d’usines, d’industries. Aujourd’hui, on parle beaucoup de circuits courts, de vente directe mais cela ne suffira pas. Les grandes villes doivent être approvisionnées par des usines, par des camions."

La deuxième fois en trois semaines

"Nos coopératives nous permettent de nous regrouper pour répondre aux attentes des Français, à cette auto-suffisance alimentaire en train de se dégrader, explique Ivan Leclerc, éleveur de porcs, président de la Coopération Agricole Grand Ouest. On ne connaît pas ces agresseurs, on a du mal à savoir ce qu’ils revendiquent. Nous avons mis nos moyens en commun. On n’arrivera pas à nourrir les Français en détruisant les entreprises des agriculteurs. Il ne faut pas laisser passer cela, il faut que cela s’arrête très vite."

"C’est la deuxième fois en trois semaines, nous sommes très inquiets pour la suite. Ceux qui ont commis ces actes doivent être arrêtés condamnés très fermement. Là, ce sont les sièges sociaux, mais ce pourrait très bien être les usines. Moi j’ai 60 vaches et 130 truies dans mon exploitation, je ne peux pas les vendre comme cela. On ne peut pas faire autrement que se regrouper."

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