C’est une affaire qui anime les conversations depuis de longues années à Perpignan. Ce lundi, devant les assises des Pyrénées-Orientales, Jacques Rançon (58 ans) sera jugé pour homicides volontaires sur deux jeunes femmes, tentatives d’homicide sur deux autres jeunes filles, viols et tentatives de viol (toutes avaient été vues pour la dernières fois aux abords de la gare de Perpignan). Un procès très attendu dans la région, où l’affaire des "disparues de la gare" est toujours présente dans les esprits, 20 ans après les faits.
Jacques Rançon vient d arriver dans le box des accusés de la Cour d assises à Perpignan dans l affaire des disparues de la gare @sudradio pic.twitter.com/Ta0azWnHMA
— Christine Bouillot (@ChrisBouillot) 5 mars 2018
#Rançon la lecture des atrocités de l’accusé par le président de la Cour d’assises est un calvaire pour les familles des victimes. Dans son box, Jacques Rançon a baissé le regard. @SudRadio
— Christine Bouillot (@ChrisBouillot) 5 mars 2018
Journaliste police-justice à L’Indépendant de Perpignan ayant suivi l’affaire dès ses débuts en 1997, Laure Moysset se rappelle du traumatisme de l’époque. "C’est un procès complètement hors-normes, de par le traumatisme que cette affaire a suscité à Perpignan. À l’époque, on avait déjà des jeunes filles terrorisées dans le quartier de la gare, qui n’osaient pas sortir le soir, à qui les parents interdisaient de se déplacer seules, des femmes qui n’hésitaient pas à payer des taxis pour rentrer chez elles ou pour aller au travail, etc. Ça a duré pendant des années, et on peut considérer que cette affaire est devenue un héritage terrifiant transmis de générations en générations...", assure-t-elle au micro de Sud Radio.
Jacques Rançon encoure dans ce procès la peine maximale.
Propos recueillis par Christine Bouillot