Melissa Benoit entre à l'hôpital de Toronto en avril, avec une terrible infection pulmonaire lui valant des chocs septiques et une insuffisance circulatoire. Très vite, les médecins réalisent qu'il ne lui reste plus que quelques heures à vivre. C'est une ainsi qu'une terrible décision est à prendre pour les médecins de l'hôpital de Toronto. L'un d'entre eux, Niall Ferguson, explique ainsi, dans une conférence que presse, qu' "elle était entraînée dans une spirale dans laquelle ses poumons ne pourraient pas se remettre". Seule une greffe de poumons peut désormais la sauver.
L'infection prend de plus en plus d'ampleur dans le corps de la femme de 33 ans, et il ne reste plus qu'une solution, une ablation de ses deux poumons. Un choix très complexe à faire, se confie le médecin, car "nous étions en train d’imaginer un scénario qui n’avait jamais été mis en place auparavant, de ce que l’on sait".
En effet, pour la première fois dans l'histoire de la médecine, les médecins ont retiré à Melissa ses deux organes respiratoires, au cours d'une opération de neuf heures mobilisant treize personnes. L'enjeu était de taille pour le corps médical, mais la décision fût plus facile à prendre étant qu'il ne lui restait plus que quelques heures à vivre. La mère de famille s'est ainsi retrouvée reliée à des machines durant six jours, un coeur, un poumon et un rein artificiels.
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— UHN (@UHN_News) 25 janvier 2017
Finalement, Melissa Benoit a eu la chance inespérée de trouver un donneur compatible, moins d'une semaine après l'opération, et a pu rentrer chez elle auprès de ses proches, après avoir "flirté avec la mort".