Dans le Finistère, à Plouedern, une coopérative porcine a été incendiée au cocktail molotov : un véritable acte d’éco-terrorisme.
Gantés et cagoulés pour incendier une coopérative porcine
"C’était une équipe très organisée, gantée et cagoulée, raconte Philippe Bizien, président d’Evel’Up, coopérative agricole visée par un incendie criminel. Ils ont cassé des vitres et jeté des engins incendiaires à l’intérieur du bâtiment. Les dégâts sont très importants, il y en a pour des centaines de milliers d’euros. Nous sommes au travail pour remettre cela en état et faire en sorte que les salariés de la coopérative puissent reprendre."
Ce collectif d’activistes a revendiqué cet acte en jugeant qu’Evel’Up « marche sur la tête en allant à l’encontre des intérêts du monde paysan ». "Il y a beaucoup de gens qui veulent faire le bonheur des paysans contre leur gré. Nous sommes une coopérative, nos éleveurs peuvent en partir comme ils veulent. C’est leur maison, c’est eux qui la paient. Je n’en suis que le président élu, censé les représenter."
Des activistes revendiquent l'incendie d'une coopérative porcine au cocktail molotov : "On n’a pas mérité ça. On ne fait que nourrir les gens... C’est de l’éco-terrorisme" dénonce @bizienphilippe (@EvelUpCoop) #GrandMatin https://t.co/WQPTVlOPI0 pic.twitter.com/Oy9WIjcF25
— Sud Radio (@SudRadio) January 29, 2025
"Nous ne faisons que nourrir la population"
"Dans notre coopérative, nous avons tous les modèles possibles : du bio, du Label Rouge… , rappelle Philippe Bizien, président d’Evel’Up. Le seul dénominateur commun, c’est que nous sommes éleveurs de porcs. Sur la coopérative, nous sommes autour de 4 millions de porcs pour 680 éleveurs. Nous sommes la deuxième coopérative en France sur ce secteur. Des salariés, des éleveurs ont peur. Quelle est la prochaine étape ? Incendier nos fermes, nos élevages ? Que l’on ne puisse plus vivre ensemble, respecter le travail des autres devient terrible."
Des riverains avaient fait l’objet de recours contre l’agrandissement. "Je suis une belle cible pour ceux qui ne veulent plus d’élevage dans nos campagnes. Mais plus d’élevage, cela signifie plus de jambon, plus de saucisson. Est-ce que l’on a mérité cela ? Nous ne faisons que nourrir la population. Pendant le Covid on nous a mis en avant, et on brûle notre maison commune quelques années après. Il y a quand même un problème."
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