Une mosquée de Torcy, en Seine-et-Marne, a fait l'objet d'une fermeture administrative dans le cadre de l'état d'urgence. L'AFP indique que cette fermeture intervient à la suite de prêches "légitimant le jihad armé".
"La mosquée était devenue un lieu où étaient prônés une idéologie radicale ainsi que des incitations au jihad, a expliqué le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl. Certains prêches, ouvertement hostiles aux lois républicaines, incitaient à la haine envers les autres communautés religieuses, au premier rang desquelles les musulmans chiites et les juifs."
L'arrêté de fermeture administrative a été pris par la préfecture et précise que les deux imams concernés ont notamment "apporté leur soutien aux fidèles de la mosquée mis en cause de la cellule terroriste dite de 'Cannes-Torcy'".
La tentaculaire cellule de 'Cannes-Torcy' renvoie à un attentat, commis le 19 septembre 2012, quand deux hommes avaient attaqué avec une supérette casher. Le lendemain avait lieu le démantèlement de la cellule, qui préparait d'autres projets d'attentats et des départs de jihadistes en Syrie.
Onze personnes avaient été placées en garde à vue et l'un des leaders a été tué lors de l'intervention de la police. 20 personnes ont finalement été renvoyées aux assises spéciales, dispositif extraordinaire réservé aux crimes les plus graves. Ce procès doit s'ouvrir dans le courant de la semaine prochaine et est prévu pour durer près de deux mois.