Une enseignante a été giflée pour avoir demandé à une élève de retirer son voile. À Tourcoing, cette jeune fille de 18 ans aurait porté de nombreux coups à une professeure lui ayant demandé de ne pas mettre son voile dans l’établissement et de respecter la loi. L’enseignante aurait répliqué, puis la jeune fille a pris la fuite, avant d’être interpellée et placée en garde à vue lundi.
À Tourcoing, pas de cours au lycée Sévigné
"Ce genre d’incident n’est pas surprenant, estime Jean-Rémi Girard, président du SNALC (Syndicat national des lycées et collèges). Les enquêtes du ministère montrent que c’est en augmentation. La violence dans les établissements scolaires, je ne dis pas qu’il y en a autant que dans la société, mais il y en a. La cheffe d’établissement a « banalisé » la journée, annoncé qu’il n’y aurait pas cours le lendemain. Elle a précédé le droit de retrait des enseignants."
Depuis l’interdiction de l’abaya, constate-t-on plus d’incidents dans les établissements scolaires ? "En fait, il y a des pics à certains moments. Il y a eu de très fortes hausses de signalement sur les tenues religieuses. Les élèves testaient l’application. Globalement, c’est au même niveau que l’an dernier : il y en a plusieurs centaines par mois. C’est quelque chose de continu."
Une enseignante frappée pour avoir demandé à une élève de retirer son voile : "Ce n'est pas surprenant. Les incidents sont en augmentation dans les établissements scolaires" alerte Jean-Rémi Girard (@SuisEnRetard), président @SNALC_National #GrandMatinhttps://t.co/p9VkRf7wZK pic.twitter.com/Af1BGipUKd
— Sud Radio (@SudRadio) October 9, 2024
Voile, abaya... De plus en plus d'incidents
Au-delà des élèves, certains incidents impliquent les parents d’élèves. "Ils ne sont pas soumis aux mêmes règles que les enfants, rappelle Jean-Rémi Girard, président du SNALC. Là, à Tourcoing, il s’agissait d’une élève majeure. Ce qui va être porté devant la justice, c’est le fait que l’enseignante a été agressée. Mais il y a davantage de plaintes, de demandes de protection fonctionnelle par les enseignants. Cela oblige l’État à les protéger face à ce qui pourrait arriver. Ce chiffre augmente chaque année."
"Les enseignants parlent plus facilement qu’avant car, clairement, il y a un avant et un après Samuel Paty et Dominique Bernard. Sur les questions de laïcité et le climat scolaire global, ce n’est quand même pas simple. Les collèges sont plus atteints encore que les lycées. Les lycéens professionnels sont ceux où il y a le plus d’incidents par élève."
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