Véritable bijou de la Côte d'Azur, l'hippodrome de Cagnes sur Mer est un des hauts lieux du monde hippique français. Apprenez à mieux le connaître.
Un écrin moderne
À la fin de la seconde guerre mondiale, un nombre important de bâtisses et d’infrastructures sont en ruines. Les plus grands hippodromes de la région, ceux de Nice et Mandelieu, sont totalement détruits. Les exploitants de la région font le choix d’en reconstruire un. Le terrain du Golf Club de Nice (pourtant basé … à Cagnes !!) coche toutes les cases pour le futur projet : une localisation en bord de mer et surtout, du terrain bâtissable.
C'est en 1947 que le projet devient concret : le conseil municipal de Cagnes vote un emprunt de 39 millions de francs (2,5 millions d'euros, en 2023) pour l'achat des terrains et la construction du futur hippodrome. Quelques années plus tard, l'exploitant va voir le jour : la SCCA (pour Société des Courses de la Côte d'Azur) issue de la fusion des sociétés de courses de Cannes et de Nice, va signer un bail de 100 ans avec la mairie de Cagnes. Le chantier débute en 1951, avec une fin des travaux programmée 9 ans plus tard.
Un lieu de rendez-vous très attendu
Pourtant, plusieurs courses et évènements confidentiels ont déjà lieu dès l'année suivante, tant l'attente de la population locale était élevée. Le projet est, à l'époque, considéré comme la plus belle réalisation architecturale d'après-guerre à l'échelle départementale.
Les premières courses ont lieu, de jour, avant que l'hippodrome ne bénéficie d'installations électriques permettant les nocturnes à partir de juillet 1953. L'hippodrome profite également de l'irrigation du golf municipal voisin, avec de l'eau pompée dans le Loup. Trois ans plus tard, les tribunes émergent.
Un fois le chantier totalement terminé, l'hippodrome de la Côte d'Azur peut désormais être inauguré en bonne et due forme, en présence du préfet régional Jean-Pierre Moatti. Il est considéré, à l'unanimité, comme l'un des hippodromes les plus modernes et luxueux d'Europe.
Depuis l'inauguration, l'hippodrome organise deux meetings par an (hiver et été) incluant toutes les disciplines hippiques. C'est surtout le meeting hivernal qui permet à l'hippodrome de gagner en notoriété : avec la douceur des climats méditerranéen, les sols des terrains sont mieux préservés et moins lourds que dans les autres hippodromes français, garantissant des courses de trot et de plat de haute volée !
La capitale hippique de la Côte d'Azur
Avec une étendue de plus de 63 hectares et beaucoup de pistes différentes, l'hippodrome de la Côte d'Azur est devenu, au fil du temps, l'un des principaux bastions des turfistes méditerranéens. Dans le détail, les infrastructures comptent : 14 hectares de piste en herbe pour le plat et l'obstacle, 4 hectares de piste en sable fibré pour le plat et 3 hectares de piste en terre rouge pour le trot. L'hippodrome est également doté de plusieurs cités hippiques pouvant accueillir jusqu'à 700 chevaux et d'une clinique spécialisée, bâtie en 1975.
Pour l'anecdote, il s'agit également du premier hippodrome en France à utiliser l'autostart : lors d'une course de trot attelé, les drivers, les sulkys et leurs montures sont positionnés derrière une voiture équipée d'une barrière, qui met les gaz à partir du moment où tous les chevaux trottent. Cette technique permet notamment d'avoir des départs de courses plus dynamiques que le départ arrêté.
Parmi les grands prix et réunions phares de l'hippodrome de Cagnes - Côte d'Azur, on peut citer le Grand Critérium de vitesse de la Côte d'Azur, le Grand Prix de la ville de Nice (une course de steeple-chase sur 4500 mètres) et le Grand Prix de la Côte d'Azur (une course de trot attelé sur 2900 mètres).
En résumé
- Date de construction : 1951, ouverture en 1952
- Architectes : Roger Séassal puis Eugène Lizero
- Adresse : 2 boulevard J.F. Kennedy, Cagnes sur Mer
- Capacité : 11 300 personnes
- Courses notables : Grand Critérium de vitesse de la Côte d'Azur, Grand Prix de la Ville de Nice, Grand Prix du Conseil général des Alpes-Maritimes et Prix de la Côte d'Azur