Dans une interview accordée à nos confrères de Libération et de La Croix, Emmanuel Macron a annoncé un projet de loi sur une aide à mourir en France. Un sujet sensible détaillé par le chef de l'Etat. Emmanuel Macron a annoncé qu'il était favorable à ce qu'on puisse se donner la mort en France dans des conditions très strictes.
Des conditions très strictes
Ainsi, le locataire de l'Élysée a détaillé quatre critères. Le premier, il est simple : être majeur. Le deuxième : être capables d'un discernement plein et entier, ce qui écarte certains malades notamment ceux atteints de la maladie d'Alzheimer. Troisième critère : être atteints d'une maladie incurable et, quatrième et dernier critère : avoir le pronostic vital engagé "à court ou à moyen terme".
Électeurs Insoumis et RN moins favorables que les autres
Une annonce qui a provoqué l'ire de l'Eglise, toujours très frileuse sur ce thème du droit à mourir, d'une partie de la droite ou de certaines associations de soignants. Mais ces annonces d'Emmanuel Macron ont plutôt convaincu les Français à en croire notre sondage Ifop Fiducial pour Sud Radio.
Selon ce sondage, 82% des interrogés disent approuver le projet de loi récemment évoqué par le chef de l'État. Un chiffre qui oscille entre 75% pour les membres de La France Insoumise - 79% pour le RN - à 95% pour les Écologistes. Aussi, seulement 9% des Français "n'approuvent pas du tout" ces propositions.
Mais les interrogés font légèrement moins confiance aux médecins entourant le patient pour prendre la décision d'une fin de vie - même si c'est le patient lui-même qui s'introduira la substance létale. Un peu moins de 7 français sur 10 (69%) se disent favorables à ce que, suite à une demande d'aide à mourir émanant d'une personne, la décision d'accorder ce droit revienne à une équipe de médecins.