Ce début du mois de septembre sonne le glas pour de nombreux Français : c'est le retour à la vie active, après une parenthèse estivale enchantée notamment grâce aux Jeux Olympiques de Paris 2024. La rentrée scolaire est aussi un moment idéal pour sonder Français sur leur pouvoir d'achat et les habitudes de consommation et de dépense. C'est pourquoi l'IFOP publie ce jour une étude sur la perception des Français vis-à-vis de leur pouvoir d'achat, avec des résultats plutôt inquiétants.
Les Français gèrent mieux leurs dépenses, mais voient leur pouvoir d'achat baisser
Selon l'étude IFOP, 54% des Français s'en sortent difficilement avec leurs revenus quand ils étaient 48% en décembre 2021, ce qui démontre une inflation croissante. Dans cet échantillon de 54%, 10% des Français s'en sortent "très difficilement" et les 44% restants déclarent s'en sortir "assez difficilement". Naturellement, ces difficultés financières touchent certaines catégories socio-professionnelles plus que d'autres : parmi les Français considérés comme aisés (+ de 2500 euros/mois), seuls 13% déclarent avoir du mal à finir leurs mois, tandis que le pourcentage monte à 87% dans la catégorie socio-professionnelle la plus défavorisée (- de 900 euros/mois).
De façon générale, si les Français essaient de mieux gérer leurs dépenses, la plupart ont vu leur pouvoir d'achat baisser au cours des douze derniers mois :
Fins de mois difficiles
Toujours selon l'étude, de plus en plus de Français se retrouvent en difficulté financière dès le 10 du mois. Il reste au moins 200 euros sur le compte en banque de 53 % des Français (en légère augmentation par rapport à mai 2023, 52%), et 13% des Français sont à découverts (quand ils étaient 10% en 2023). C'est la tranche d'âge des 35-49 ans qui est la plus concernée par ces problèmes pécuniers, avec un quart (25%) de cette tranche d'âge à découvert au 10 du mois.
Des postes de dépenses sacrifiés
En pleine période de crise, de nombreux Français n'hésitent désormais plus à sacrifier certains postes de dépense afin de garder de l'argent pour les dépenses primaires. Par exemple, 37% des Français sont prêts à renoncer à partir en vacances, 18% sont prêts à renoncer à utiliser leur voiture, 11% sont prêts à ne pas avoir recours à des soins médicaux pour économiser.