Au supermarché comme à la station essence, impossible de passer à côté de l’inflation. Afin de connaître le sentiment des Français face à l’inflation et son impact sur leur pouvoir d’achat, Ifop-Fiducial pour Sud Radio a réalisé une enquête sur un échantillon de 1206 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Plus d'un Français sur deux est prêt à renoncer aux soins médicaux par manque d'argent
Il est d’ores et déjà possible de noter que les comportements des Français ont changé. Ils se privent, renoncent à partir en vacances ou encore à offrir des cadeaux de Noël. Au total, 59% des Français renoncent souvent à quelque chose par manque d’argent. Un peu plus en détails, 81% des Français ont déjà fait une croix sur leurs vacances pour préserver leur portefeuille, et 69% à faire plaisir à leurs proches pour les fêtes de fin d’année. Plus inquiétant encore, 53% des Français renoncent régulièrement à acheter certains produits alimentaires, 47% à chauffer leur logement (cette donnée s’élève à 64% des individus de catégories pauvres) et 36% à bénéficier de soins médicaux (37% des catégories pauvres le font souvent). Plus d’un Français sur deux (52%) déclare avoir déjà sauté un repas. Ce chiffre s’élève à 65% des moins de 35 ans, et 48% des 18 à 24 ans doivent régulièrement sauter un repas par manque de moyens financiers.
Le pouvoir d’achat est également un sujet de préoccupation central pour les Français
92% d’entre eux s’accordent à dire que l’inflation actuelle impact leur pouvoir d’achat, dont 57% déclarant qu’elle l’impact tout à fait. Un fort sentiment d’inquiétude plane sur les Français au sujet de l’inflation : 92% d’entre eux se déclarent inquiets, dont 53% l’étant tout à fait. On note que ce chiffre est plus faible chez les sympathisants de la majorité présidentielle et des Républicains (respectivement 80% et 86%). À gauche comme à l’extrême droite, ce sentiment d’inquiétude est exacerbé, avec respectivement 94% et 96% des sympathisants se déclarant inquiets quant à l’inflation. En revanche, les proches de la majorité présidentielle sont quasi-unanimes (97%) quant à la nécessité de faire de l’inflation une priorité de l’action gouvernementale.