Accrochage entre Zelensky, Trump et Vance à la Maison-Blanche : une situation politique inédite
À Washington, le mois de février s'est terminé sous haute tension. Alors que la guerre en Ukraine se poursuit et qu'un rapprochement diplomatique s'est entre-temps opéré entre Washington et Moscou, Donald Trump et J.D. Vance ont reçu, vendredi 28 février, Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche afin de conclure un accord sur l'exploitation des minerais ukrainiens. Une rencontre explosive, lors de laquelle le ton est monté entre les trois hommes. De la part du président américain et de son vice-président, les joutes verbales ont plu sur la tête du chef d'État ukrainien : "Vous jouez avec la Troisième Guerre mondiale", "Avez-vous seulement dit merci ?", "Soit vous concluez un accord, soit nous vous laissons tomber" . Dans la foulée, Volodymyr Zelensky a quitté la Maison-Blanche, sans avoir rien conclu avec les dirigeants américains.
Une séquence politique et diplomatique tout à fait inédite, qui résonne encore aujourd'hui dans l'esprit des Français. De fait, en mars, l'altercation entre les trois hommes politiques est devenue le sujet de discussion numéro 1 de plus de 6 Français sur 10 (62%). Parmi eux, les plus de 65 ans semblent être les plus intéressés par le sujet (71%), tout comme les soutiens du camp présidentiel (81%). Largement moins discutée parmi les moins de 35 ans, la séquence a malgré tout intéressé et fait réagir 47% d'entre eux.
Désir d'annexion du Canada par Donald Trump : une stratégie qui captive électeurs d'Emmanuel Macron et d'Éric Zemmour
Faire du Canada le 51e État américain : c'est l'idée que ne cesse de marteler Donald Trump depuis son investiture et son arrivée à la Maison-Blanche en janvier 2025. Après les moqueries à répétition vis-à-vis du Premier ministre canadien démissionnaire Justin Trudeau sur la plateforme Truth Social et cette déclaration au caractère impérialiste, le président américain tente désormais de faire pression sur l'économie du Canada en annonçant, mardi 11 mars, des taxes à hauteur de 25%, puis de 50%, sur les importations d'acier et d'aluminium du pays.
Pour Donald Trump, l'objectif de cette guerre commerciale est clair : il s'agit d'étouffer économiquement le Canada -un pays qui, pour rappel, compte plus de 40 millions d'habitants, avec une superficie de plus de 10 millions de kilomètres carrés-, de l'affaiblir pour le contraindre plus facilement à l'annexion par les États-Unis. Une bataille économique, territoriale et politique qui, en mars, a été le sujet de discussion de plus de 4 Français sur 10 (45%). En effet, le sujet est davantage discuté chez les plus de 65 ans (61%) et chez les hommes en général (50%). Dépassant les clivages politiques, la stratégie de Donald Trump vis-à-vis du Canada est, en France, aussi bien suivie par les électeurs d'Emmanuel Macron (56%) que par les électeurs d'Éric Zemmour (57%).
Effort de guerre et taxes américaines : les propos d'Emmanuel Macron intéressent peu les moins de 35 ans
Mercredi 05 mars, Emmanuel Macron est apparu au JT de 20h en véritable chef de guerre. Lors d'une allocution des plus solennelles, le chef de l'État s'est adressé à tous les Français qui se sentiraient "légitimement inquiets" face à la "menace" que représente la Russie "pour la France, pour l'Europe, pour les démocraties", mais aussi face aux États-Unis qui, progressivement, attaquent l'Europe de manière frontale, notamment par le biais de taxes et de droits de douane. Un basculement du monde qui pousse les Européens, et tout particulièrement les Français, dans "une nouvelle ère" où "des réformes, des choix [et] du courage" seront attendus de leur part.
Bien que l'allocution du président de la République implique directement les Français, puisqu'appelés à participer à un effort budgétaire conséquent dans les mois à venir, la problématique de l'effort de guerre ne se retrouve pas en tête des sujets de discussion des Français en mars. En effet, un peu plus de 4 Français sur 10 seulement (43%) l'évoquent, avec une égalité presque parfaite entre les hommes (42%) et les femmes (44%). Le sort de l'Ukraine, ainsi que la défense européenne, intéressent davantage les plus de 65 ans (48%) que les moins de 35 ans (38%).
Toutefois, financer l'effort de guerre sans augmenter les impôts -promet le chef de l'État- semble réunir les Français au-delà de toutes sensibilités politiques. Véritable sujet d'intérêt national, le discours du président provoque un fort intérêt à la fois chez ses électeurs (58%), mais aussi chez les électeurs de la gauche (49%) et des Républicains (47%).
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