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Toulouse : disparition inquiétante d'une sexagénaire, sa fille dénonce l'inaction de la police

Par Mathieu D'Hondt

INFO SUD RADIO. Une sexagénaire, dépressive et récemment hospitalisée pour une tentative de suicide, a disparu depuis mercredi dernier à Toulouse. Désemparée, sa fille dénonce l'inaction de la police.

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Disparition inquiétante à Toulouse (Haute-Garonne). Une sexagénaire n'a plus donné signe de vie depuis mercredi 18 avril, date à laquelle sa disparition a été constatée par sa fille à son domicile. Très dépressive et récemment hospitalisée après avoir tenté de mettre fin à ses jours, Annie Gonthier, âgée de 69 ans, avait besoin de soins médicaux urgents lorsqu'elle a disparu. Désemparée, sa famille qui a déjà signalé la disparition auprès de la police, se sent aujourd'hui démunie et craint le pire.

"Complètement abandonnée par la police"

Jointe par téléphone, sa fille, Céline, nous a ainsi confié son désespoir et a accepté de revenir sur les faits. "Avant sa disparition, elle avait fait une tentative de suicide à Toulouse. Elle s'était ouvert la gorge au couteau et s'était mutilée avec des lames de rasoir. À la dernière minute, elle avait appelé les pompiers. On l'a emmenée au CHU de Purpan où elle a passé plusieurs jours en psychiatrie. Elle a également subi une transfusion sanguine. Ensuite, au lendemain de sa transfusion, l'hôpital a jugé qu'elle pouvait sortir, que son état psychologique et physique était apte, et je l'ai ramenée à son appartement", nous a-t-elle d'abord raconté avant de revenir précisément sur la nuit de la disparition. "Elle est partie pendant la nuit quand je dormais, entre minuit et 10h du matin, quand je me suis réveillée. J'ai vu qu'elle n'avait pris ni eau, ni argent, ni clés, absolument rien, avec elle. Avec ma famille, nous sommes donc partis voir la police nationale pour faire une déclaration afin qu'ils lancent un avis de recherche pour disparition inquiétante. Nous, de notre côté, on a fait toutes les radios, médias, on a mis des affiches partout dans Toulouse et on a organisé une battue dimanche pour essayer de la trouver. On essaie tout, les réseaux sociaux, les associations. On a fait le maximum", a-t-elle poursuivi, avant de dénoncer l'inaction de la police.

"Deux policiers sont venus et ont pris une photo à l'appartement. Mais depuis, on les appelle tous les jours et on n'a pas de réponse. On a appelé la personne qui est responsable et elle n'est pas joignable depuis vendredi. Dans le service que l'on appelle, ils ne sont au courant de rien, il n'y a pas de communication" a-t-elle ainsi affirmé. "Il y a une caméra publique juste devant la maison et il y en a partout dans Toulouse. La logique voudrait que ces caméras soient visionnées pour voir quand elle est partie. On pensait qu'ils (les policiers) étaient sur le coup et puis, le lendemain, j'ai reparlé aux policiers pour redonner les heures où elle était partie. Ils m'ont alors dit que le visionnage allait être long. Depuis vendredi, on nous laisse, on appelle tous les jours et on voit qu'il n'y a rien. Mon frère est également allé voir la police municipale hier, qui n'avait pas l'air d'être au courant. Donc, on a dû refaire une déclaration car, apparemment, l'information n'a pas été communiquée. Tous les jours, on fait tout ce qu'on peut de notre côté et la police ne fait rien, ils attendent qu'on les appelle. Il n'y a pas de recherches et nous avons besoin de ces caméras. Nous allons saisir le procureur de la République, c'est notre droit, si l'on voit que le suivi de l'affaire ne se fait pas", a-t-elle par ailleurs ajouté, confiant se sentir "complètement abandonnée" par la police, déplorant notamment que la police n'ait "pas essayé de consulter son téléphone portable, ni son ordinateur portable".

"Sans soins, elle ne pouvait pas vivre"

Fataliste, Céline pense néanmoins qu'il est désormais trop tard et que la police doit dorénavant chercher un cadavre. "Elle sortait de l'hôpital, elle avait besoin de soins très urgents et elle n'avait pas pris ses médicaments. Donc, après trois jours, on a dit à la police qu'ils recherchaient un corps et non plus une personne. À ce stade, on n'y croit plus, on pense juste qu'elle est dans la Garonne ou qu'elle est partie cacher son corps. Sans soins, elle ne pouvait pas vivre", nous a-t-elle ainsi confié.

Après une hospitalisation d'un mois dans un centre psychiatrique spécialisé de la région, Annie Gonthier avait séjourné quelques temps dans un logement Airbnb, avant de tenter de mettre fin à ses jours il y a peu et d'être hospitalisée au CHU de Purpan, à Toulouse. Autorisée à en sortir après 4 jours, elle a disparu la nuit suivante, du 17 au 18 avril, quelques heures après son retour à son domicile, où sa fille la veillait.

Maigre et vêtue de noir, elle mesure 1m50 et présente une grande cicatrice récente au cou ainsi que des coupures aux mains et aux bras. Si vous disposez de la moindre information, vous pouvez contacter son fils Cyril, au 06 13 91 44 11.

Propos recueillis par Juliette De Noyelle

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