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"Appeler les propriétaires à baisser les loyers, c'est se croire au pays des Bisounours !"

Par Jérémy Jeantet

François Piquemal, porte-parole du DAL Toulouse, réagit à la visite d'Emmanuel Macron à Toulouse pour parler logement et regrette que le président de la République n'aille pas à la rencontre des associations de terrain et n'entende "qu'un écho de la question du logement".

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Une visite bien préparée et verrouillée. Emmanuel Macron est à Toulouse ce lundi pour discuter logement. Au programme, une visite d'un centre d'accueil et un entretien avec le maire de la ville et son adjoint au logement.

Pour François Piquemal, porte-parole du DAL Toulouse et invité au micro du Grand Matin Sud Radio, ce sera "une visite naphtaline" : "Il ne va avoir qu'un écho de la question du logement et pas les autres, c'est dommageable."

Il est également revenu sur l'appel du chef de l'État aux propriétaires pour qu'ils baissent de 5 euros leurs loyers : "C'est un peu faire un appel au pays des Bisounours. Nous, on a une proposition concrète à lui faire, une proposition de justice sociale, c'est de renforcer l'encadrement des loyers sur tout le territoire."

Pour François Piquemal, les justifications du gouvernement suite à la mesure de baisse des APL ne sont pas acceptables : "Emmanuel Macron sera accompagné de Jacques Mézard, le ministre qui a fait une déclaration en disant que les APL étaient en partie responsables de l'augmentation des loyers. C'est faux. Les responsables, ce sont les gros promoteurs qui n'ont cessé d'augmenter les loyers ces dernières décennies, pour les faire arriver à des prix inacceptables. L'exemple parisien est connu, mais même à Toulouse, on a une augmentation qui est de 0,3 centimes par an au mètre carré. Ça ne paraît rien, mais ça fait une augmentation de 216 euros à l'année. Ce n'est pas négligeable pour ceux qui sont dans le besoin."

"On pense qu'aujourd'hui, étant donné qu'il y a beaucoup de demandeurs de logements sociaux, il faut construire massivement du logement très social de qualité. On en demande 500 000 par an. C'est un effort de construction qu'il faut faire. Ça désengorgerait le marché et les prix et ça créerait de l'emploi", a conclu François Piquemal.

Écoutez l'interview de François Piquemal, porte-parole du DAL Toulouse, invité du Grand Matin Sud Radio au micro de Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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