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Toulouse : 96 personnes sans-abri hébergées dans un gymnase depuis une semaine

Par La Rédaction

96 personnes sans-abri, dont 51 enfants, sont hébergées dans un gymnase du centre-ville de Toulouse depuis une semaine. Une occupation portée par le DAL, la FCPE et la Ligue des Droits de l'Homme, qui a débuté le jour de la trêve hivernale. La situation n'est toujours pas réglée, mais la solidarité s'est mise en place avec les Toulousains.

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Depuis une semaine que cette occupation a commencé, aucune solution à ce jour pour ces familles. Mais l’espoir demeure.

C'est ce que veut croire François Picmal, porte-parole du DAL 31 : "Jusqu’à il y a quelques jours, ce qui était envisagé, c’était une expulsion sèche, sans aucune solution. La mobilisation des Toulousaines et des Toulousains a fait qu’il y a visiblement eu un changement d’attitude, et on le salue, de la part de la préfecture et de la mairie. Maintenant, il faut concrétiser ces efforts."

En attendant, la vie s’est organisée dans la salle de gym. Repas, lessive, nettoyage des locaux, à chacun sa tâche. Il fallait aussi s’occuper des 51 enfants. Maud, une bénévole, a vu s’installer un vaste élan de solidarité : "Ce matin, trois dames sont venues me voir en me disant ‘On est prof, on a du temps’. Elle sont juste venues leur faire l’école."

Catherine est enseignante. Mercredi, elle est venue prendre des nouvelles de son élève, Awa, 8 ans, dont elle ignorait la situation de précarité : "C’était pendant les vacances de la Toussaint. Une petite fille était interviewée et parlait d’une petite Aoua, qui avait fait sa lettre pour le père Noël, demandant une maison. Je me suis dit ‘J’espère que ce n’est pas Awa’. Et quand je suis arrivée lundi, je ne l’ai pas vue à l’école..."

Ce matin, une réunion a eu lieu entre les militants du DAL et de la FCPE, la préfecture et la mairie. Tous se sont engagés à la mise à l'abri de toutes les personnes dormant au gymnase, qui devraient être logées, dès ce soir, dans des logements d'urgence.

Des propositions saluées par les associations, mais qui interviennent le même jour qu'une grève des salariés du 115 dénonçant le manque de places à l'approche de l'hiver. Ils regrettent également qu'actuellement, faute de moyens humains, ils ne peuvent répondre qu'à 10 % des appels. 

Et la situation, à Toulouse, reste problématique. Les associations estiment à plus de 150 les enfants scolarisés qui dorment dans la rue. Certains enfants du gymnase étaient d'ailleurs compris dans ce décompte. Un chiffre bas puisqu'il est fourni par les écoles et ne prend en compte que les enfants scolarisés. Les travailleurs sociaux parlent, eux, de 300 familles avec enfants qui dorment dans la rue. Et dans le même temps, l'INSEE comptabilise 25 000 logements vacants dans la ville...

Un reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio

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