L'enquête révèle qu'Amandine a été maltraitée à partir de ses deux ans et demi : elle était décrite comme le vilain petit canard de la famille.
"Ça a été vraiment un calvaire pour cette petite fille"
Les premiers signalements étaient en 2010, et rien n'a été fait. Amandine a toujours été le souffre-douleur d'une mère qui n'a pas épargné ses sept autres enfants. Mais la mère d'Amandine détestait Amandine parce qu'elle ressemblait à son père… "C'est ce que disent effectivement les psychiatres et psychologues qui l'ont examinée. Elle martyrisait aussi les autres enfants, mais particulièrement celle-là, à qui elle reprochait de ressembler à son père. Nous attendons bien sûr beaucoup de ce procès pour identifier tous les dysfonctionnements qui ont pu avoir lieu pendant toutes ces années. Beaucoup de signalements, beaucoup d'alertes ont été données au niveau de l'école, au niveau de beaucoup d'instances. Trois saisines du juge, qui a estimé que l'enfant n'était pas en danger", a fait savoir Isabelle Debré, présidente de l’Enfant Bleu, l’une des quatre associations de protection de l’enfance qui se sont constituées partie civile pour identifier les dysfonctionnements ayant conduit au décès d’Amandine.
"Les premières alertes, les premiers signalements étaient en 2010, et rien n'a été fait. Il y a eu trois saisines du juge des enfants. Ça a été vraiment un calvaire pour cette petite fille", ajoute Isabelle Debré.
"La demi-sœur aînée d'Amandine, elle aussi, a pu témoigner de maltraitances terribles"
Véronique Boulet, l’avocate de L’Enfant Bleu, assiste au procès. Comment se comporte la mère d'Amandine? "Ce que l'on sait, c'est que la mère nie tout et dit qu'elle n'est pas une mère maltraitante. Alors que la demi-sœur aînée d'Amandine, qui a 28 ans, a témoigné hier et a pu dire qu’elle aussi a subi des maltraitances terribles", a fait savoir Isabelle Debré.
L’association L’Enfant Bleu demande des contrôles inopinés des familles sur lesquelles il existe un soupçon de maltraitance. "Nous demandons de mettre en place des contrôles inopinés à domicile de façon à venir de façon surprise, pour que les parents ne préparent pas tout avant l'arrivée des assistantes sociales et du personnel. Nous essayons de faire en sorte que ces enfants ne soient pas abandonnés chez eux à la main de leurs bourreaux", a déclaré Isabelle Debré.
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