Sur la vidéo tournée par le jeune forcené portable en main, on le voit marcher dans le commerce en donnant un début d'explication confuse: "Pour info, j'ai été recruté par une milice, qui s'appelle... vous le verrez dans les prochains jours". Dans sa main, une arme de poing factice, qu'il utilise à deux reprises pour faire reculer les policiers. On le voit ensuite accompagner les quatre otages à l'étage, sans violence, sans cri et sans menaces.
Instable, voire dépressif
La mère de Virginie est la propriétaire du bureau de tabac, où travaille également sa sœur: "C'était quelqu'un de très calme, de très posé". Du preneur d'otage, elle retient "sa jeunesse, son inexpérience..." La buraliste va consigner tous les détails de ses heures de séquestration dans un petit carnet remis aux enquêteurs. Le mobile de ce geste reste encore flou en ce début d'enquête: déjà connu pour des faits de violence et de vol, il dit avoir agi pour la cause des gilets jaunes, mais plusieurs témoignages concordent pour dire qu'il était instable voire dépressif.
Déjà connu par la police municipale
Un homme le connait bien: Bertrand Callas, policier municipal de la ville de Blagnac: le jeune preneur d'otage n'a pas le profil du caïd, selon lui, même s'il avait déjà été interpellé à "mettre le feu à de la paille près d'habitations".
Il avait commis une ou deux infractions - témoignage d'un policier municipal:
Dernier détail illustrant ce qui ressemble à un coup de folie: le jeune forcené est venu de chez lui avec un simple vélo électrique pliable, qu'il a soigneusement garé devant le magasin avant d'y entrer.