Cannes lance une expérimentation : les élèves sanctionnés en conseil de discipline auront une double sanction. La première, celle de l’établissement ; et la seconde, des travaux d’intérêt général. Thierry Migoule, directeur de Cabinet de David Lisnard, maire de Cannes, explique que cette expérimentation se fait "en partenariat avec l’Éducation nationale" via une convention.
Des travaux d'intérêt général au lieu d'une exclusion ?
"On considère en fait qu’il y a nécessité que tout acte répréhensible, que ce soit dans un établissement ou à l’extérieur, puisse faire l’objet de sanctions." Dans le cadre des sanctions liées à la décision du conseil de discipline, "nous sommes à même de proposer ce que l’on peut qualifier de travail d’intérêt général". Les élèves sanctionnés pourraient, par exemple, être accueillis "dans un service municipal", explique le directeur de cabinet de David Lisnard. Là, ils feront "des tâches du quotidien" pour une durée maximum de 20 heures pendant "le temps hors scolaire", donc "pendant les vacances".
En échange, explique Thierry Migoule, l’élève n’a pas de mesure d’exclusion et peut donc continuer sa scolarité. Objectif : lui faire prendre conscience de la "bêtise qu’il a commise" et le "responsabiliser". Cette mission "se substitue à l’exclusion, parce qu’on considère tous que l’exclusion c’est quelque chose qui n’aboutit pas à une prise de conscience".
"C’est vraiment un travail qui est utile pour la collectivité"
"Nous n’avons pas commencé", confie Thierry Migoule, mais "nous avons l’habitude" de ce processus, notamment car la mairie accueille régulièrement des TIG (des personnes condamnées à des travaux d’intérêt général). "On en accueille entre 60 et 80 par an", explique-t-il.
Les missions confiées sont "très pratiques", détaille le directeur de Cabinet de David Lisnard. Peinture, propreté urbaine, nettoyer les rues, couper l’herbe des espaces verts sont autant de possibilités. "C’est vraiment un travail qui est utile pour la collectivité."
La municipalité de Cannes est fière de ses résultats : "c’est une réussite à 90%", assure Thierry Migoule. "C’est quelque chose qui fonctionne bien" notamment grâce à l’encadrement mis en place.
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