Le chantier de l’A69 entre Toulouse et Castre est à l’arrêt. La décision du Tribunal Administratif de Toulouse devrait tomber d’ici la fin de l’année.
Chantier de l'A69 : "On n'a pas voulu nous écouter"
La justice a stoppé ce chantier le 27 février dernier, estimant que les bénéfices économiques, sociaux et de sécurité publiques sont trop limités au regard de son impact sur l’environnement. Les pro-autoroutes vont manifester ce week-end à Castres. Les opposants vont-ils faire de même ? "Nous avons suffisamment fait entendre notre voix depuis de longs mois", estime Thomas Digard, porte-parole du collectif ‘La Voix est libre’, opposé à l’A69. Les soutiens au projet ont le droit de s’exprimer."
Cette décision du Tribunal Administratif de Toulouse est-elle une victoire inespérée ? "C’est surtout une victoire pour la justice et l’état de droit. Elle était évidemment espérée. Nous étions convaincus de nos arguments depuis de longues années. Nous avions demandé en 2022-2023 que le chantier ne démarre pas, mais l’on n’a pas voulu nous écouter. 2000 scientifiques se sont prononcés contre ce projet en octobre 2023."
Suspension de l'A69 : "C'est une victoire pour la justice et l'État de droit. Oui, c'est un gâchis, mais cette logique du passage en force doit s'arrêter" selon Thomas Digard (collectif La Voix est libre) #GrandMatin https://t.co/grE7TzHfmi pic.twitter.com/Bqb0wcPIdP
— Sud Radio (@SudRadio) March 7, 2025
"Les recours n’étaient pas purgés"
"Les préfectures ont décidé de délivrer une autorisation environnementale en dépit de nombreuses alertes depuis une dizaine d’années, rappelle Thomas Digard, porte-parole du collectif ‘La Voix est libre’. Maintenant que le chantier est bien avancé, n’est-ce pas un gâchis à la fois économique et environnemental ? On ne peut que le regretter, mais cette logique de passage en force doit s’arrêter."
"Les recours n’étaient pas purgés. Il y a eu des référés suspension, pas une analyse de fond du dossier. Sur un dossier tentaculaire, énorme, il n’est pas évident pour un juge qui décide en urgence de l’analyser. Nous avons eu l’habitude durant de longs mois d’être stigmatisés et méprisés. Mais nous avons la tête dure. Les associations ont le droit de faire des recours, il faut leur en laisser le temps et l’intégrer dans le calendrier d’un projet."
Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Benjamin Glaise.
Cliquez ici pour écouter "C'est à la une"