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Chantier de l’A69 : les opposants sont-ils satisfaits ?

La justice a décidé de stopper le chantier de l'autoroute A69 le 27 février dernier. Une victoire finale pour les opposants au projet ?

Autoroute 169
v (Matthieu RONDEL - AFP/Archives)

Le chantier de l’A69 entre Toulouse et Castre est à l’arrêt. La décision du Tribunal Administratif de Toulouse devrait tomber d’ici la fin de l’année.

Chantier de l'A69 : "On n'a pas voulu nous écouter"

La justice a stoppé ce chantier le 27 février dernier, estimant que les bénéfices économiques, sociaux et de sécurité publiques sont trop limités au regard de son impact sur l’environnement. Les pro-autoroutes vont manifester ce week-end à Castres. Les opposants vont-ils faire de même ? "Nous avons suffisamment fait entendre notre voix depuis de longs mois", estime Thomas Digard, porte-parole du collectif ‘La Voix est libre’, opposé à l’A69. Les soutiens au projet ont le droit de s’exprimer."

Cette décision du Tribunal Administratif de Toulouse est-elle une victoire inespérée ? "C’est surtout une victoire pour la justice et l’état de droit. Elle était évidemment espérée. Nous étions convaincus de nos arguments depuis de longues années. Nous avions demandé en 2022-2023 que le chantier ne démarre pas, mais l’on n’a pas voulu nous écouter. 2000 scientifiques se sont prononcés contre ce projet en octobre 2023."

"Les recours n’étaient pas purgés"

"Les préfectures ont décidé de délivrer une autorisation environnementale en dépit de nombreuses alertes depuis une dizaine d’années, rappelle Thomas Digard, porte-parole du collectif ‘La Voix est libre’. Maintenant que le chantier est bien avancé, n’est-ce pas un gâchis à la fois économique et environnemental ? On ne peut que le regretter, mais cette logique de passage en force doit s’arrêter."

"Les recours n’étaient pas purgés. Il y a eu des référés suspension, pas une analyse de fond du dossier. Sur un dossier tentaculaire, énorme, il n’est pas évident pour un juge qui décide en urgence de l’analyser. Nous avons eu l’habitude durant de longs mois d’être stigmatisés et méprisés. Mais nous avons la tête dure. Les associations ont le droit de faire des recours, il faut leur en laisser le temps et l’intégrer dans le calendrier d’un projet."

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