De nouveau, des débordements ont eu lieu sur les Champs-Élysées samedi 11 décembre au soir, après le match de football Maroc-Algérie.
Match de foot Maroc-Algérie : violences verbales et jets de projectiles
S’y attendait-on ? "Apparemment non, vu qu’il n’y avait aucun service de prévu pour encadrer l’après-match. Cela a été très spontané, constate Grégory Joron, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO. À compter de 22h45 jusqu’à plus de 2h du matin, il y a eu des affrontements avec quelques dizaines d’individus qui ont causé des dégâts. Il n’y a heureusement pas eu de blessés du côté des forces de l’ordre. Et peu d’interpellations, finalement, car c’était très difficile pour mes collègues."
Ont-il été rapidement débordés ? "En tout cas surpris, estime Grégory Joron. Ils étaient engagés sur d’autres missions. Dès qu’ils ont été sur place, ils ont été face aux violences verbales et aux jets de projectiles trop habituels. Il y a eu des tirs de grenades lacrymogènes, quelques interpellations suite à un rodéo. D’ailleurs, la personne interpellée s’est échappée lors de la consultation à l’hôpital. Elle n’a pas été retrouvée."
Beaucoup de tensions entre Maroc et Algérie
"C’était clairement difficile à gérer pour mes collègues, souligne le secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO. C’était spontané. C’est sûr qu’il y a eu un manque d’anticipation de la préfecture de police dans ce cadre-là. Quelques dizaines d’individus sur les Champs-Élysées ont bloqué la circulation, s’en sont pris aux policiers et même à un bus de touristes. Une personne civile a été blessée par un jet de projectile". "Nous avons une énorme difficulté à évaluer les risques, juge-t-il. Un appel sur les réseaux sociaux peut mobilier des dizaines de personnes très rapidement. Il y avait en plus beaucoup de tensions entre Maroc et Algérie, cela aurait pu être anticipé. Fermer les Champs suppose un dispositif énorme, l’enjeu ne semblait pas le mériter."
De nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux seront sans doute exploitées par la suite. "On doit travailler sur la vidéosurveillance, solidifier nos procédures avec ce genre de preuves", considère Grégory Joron, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO. Un supporter assis sur une voiture de l’opération sentinelle, la flamme du soldat inconnu menacée… A-t-on franchi une étape ? "Non, il y a une dizaines d’années, suite à la CAN, il y avait déjà eu des échauffourées. La personne assise sur le véhicule, c’est de la provocation. On n’est pas dans l’expression d’une liesse populaire. C’est une haine anti-flic, peut-être même anti-France."
Grégory Joron, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO, était l’invité de Benjamin Glaise le 13 décembre dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h10.
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