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Deux adolescents tués en Essonne : "Des bandes rivales qui utilisent des armes pour se parler"

Dans l’Essonne, deux adolescents meurent de coups de couteau lors de bagarres entre bandes rivales. François Durovray, président du conseil départemental de l’Essonne, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 24 février. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Emmanuel Macron parle de créer un organe de contrôle externe de la police. (Fred Tanneau / AFP)

"Des bandes rivales qui se sont donné rendez-vous"

"Ces deux drames se sont déroulés dans des villes très tranquilles du département de l’Essonne, explique François Durovray, président du conseil départemental. Une enquête est en cours, il est beaucoup trop tôt pour déterminer les causes. On sait que ce sont des bandes rivales qui se sont donné rendez-vous et qui malheureusement utilisent aujourd’hui des armes pour se parler. Et c’est cela la difficulté."

Ce qui s’est passé en Essonne aurait-il pu se passer n’importe où en France ? Le préfet a évoqué une montée progressive des guerres de bandes dans le département. "Tout simplement, il n’y a pas de réponse à ce qui se passe par l’ensemble des services de l’État. Le département connaît une forte croissance démographique, et il n’y a pas le nombre d’enseignants, de policiers, de gendarmes et de personnels de justice."

"La langue commune est celle du quartier"

"Lorsqu’un jeune commet une faute, que des enquêtes sont réalisées, il n’y a pas de sanction judiciaire derrière, rappelle François Durovray. Non pas parce qu’ils sont laxistes mais parce qu’ils ne sont pas en nombre suffisant. Ce qui pourrait être sanctionné dans un autre département ne l’est pas chez moi. Et donc des jeunes qui n’ont pas de limites continuent de commettre des actes de plus en plus graves jusqu’au drame que nous avons connu hier. La France ne fait plus toujours vibrer, et la langue commune est celle du quartier."

Des renforts de police ont été envoyés en urgence. "Ce n’est pas suffisant, j’ai demandé au Premier ministre un plan pour l’Essonne, insiste le président du Conseil Général. Ce qui compte c’est qu’il n’y ait pas d’espace de non droit. Il y a 12, 15 quartiers qui peuvent très bien basculer dans la violence. Mais les habitants de l’Essonne ne sont pas plus violents qu’ailleurs. Les élus aussi sont responsables. Nous avons déployé des caméras de surveillance dans les collèges, recruté 135 éducateurs de rue qui permettent de repérer les jeunes qui pourraient basculer. Cela fait mal au cœur de voir quelques jeunes gâcher leur vie."

 

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