Un procès pour corruption met en cause Nicolas Sarkozy, mais aussi Claude Guéant ou Eric Woerth. Les réquisitions ont demandé sept ans de prison et cinq ans d’inéligibilité à l’encontre de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy.
Des peines lourdes requises contre Nicolas Sarkozy
Selon l’instruction, les prévenus auraient aidé à bâtir un pacte de corruption avec le dictateur libyen afin de financer la campagne présidentielle de 2007. Une corruption de haute intensité, selon le procureur financier. "On a vécu un moment sans précédent dans l’histoire de la Ve République, estime Maître Vincent Brengarth, avocat pour l'association Sherpa dans le cadre du procès. C’est la première fois qu’un ministère public se lève pour requérir des peines aussi lourdes contre des responsables publics."
"Par rapport aux preuves, c’est ce dont on débat depuis janvier. Les éléments factuels sont extrêmement précis et détaillés. Ils appellent des explications de la part des prévenus. Vous avez des éléments matériels, des archives numériques, des témoignages, des documents administratifs, et la création de sociétés écran offshore par certains prévenus. Des virements suspects, la perfection de sommes d’argent et de cadeaux. Je pense à la montre Patek Philippe dont a bénéficié Claude Guéant."
7 ans de prison requis contre Nicolas Sarkozy : "Aucun des observateurs ne peut soutenir que le dossier est vide. Nous avons la confirmation qu'il y a eu un financement libyen. Dire qu'il n'était pas au courant n'a aucun sens" affirme Me Vincent Brengarthhttps://t.co/OAscn66iyV pic.twitter.com/P208hPIBVs
— Sud Radio (@SudRadio) March 28, 2025
Un faisceau d'indices cohérent
Les avocats de la défense plaideront la semaine prochaine. Pour Nicolas Sarkozy, "la fausseté et la violence des accusations et l’outrance de la peine réclamée ne vise qu’à alléguer la faiblesse des charges." Tout se jouera sur les preuves, et tous les prévenus sont présumés innocents, rappelle Maître Vincent Brengarth, avocat pour l'association Sherpa. Il y a un débat médiatique et un débat judiciaire. On nous a promis dès le début que le dossier était vide et politique. Personne ne dit plus cela."
"Nous avons la confirmation qu’il y a eu un financement libyen. Nicolas Sarkozy affirme que si c’est le cas, il n’était pas au courant. Qu’il aurait été escroqué par Takkiedine. Mais cela n’a aucun sens. Non seulement vous avez un faisceau d’indices extrêmement important, mais surtout aucune explication cohérente, aucun contre-récit n’est venu au moment des débats."
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