La réserve d'eau de Sainte-Soline vient d’être jugée illégale par la justice. Les agriculteurs sont dépités. La Cour administrative de Bordeaux a jugé que quatre réserves d’eau, dont celles-ci, menaçaient la survie d’une espèce protégée, l’outarde canepetière.
Une dérogation pour Sainte-Soline
La cour a suspendu les travaux et les premiers remplissages en eau des bassines. "Le terme de bassine me gêne beaucoup car il est uniquement utilisé par nos détracteurs, réagit Éric Frétillère, agriculteur, président d’Irrigants de France et vice-président d’Irrigants d’Europe. Nos homologues norvégiens ont à peu près les mêmes projets et appellent cela des mares."
"La condamnation d’hier n’est qu’une suspension sur quatre dossiers. Contrairement aux trois autres, Sainte-Soline est construite. Il va falloir demander une dérogation au préfet. À ce stade, rien de dramatique. Quant à l’outarde canepetière, il est important de rappeler qu’elle était prise en considération dans les travaux, qui ont cessé pendant sa période de migration."
Les bassines de Sainte-Soline jugées illégales par la justice : "Les agriculteurs qui ont fait ces projets ont été très loin dans leur engagement vis-à-vis de l'environnement" assure @EricFretillere (@Irrigants_Fr) #GrandMatinhttps://t.co/j2Nuu82lOf pic.twitter.com/zvaJoZJHL6
— Sud Radio (@SudRadio) December 19, 2024
"Ces projets ont une grande cohérence"
"Bien entendu, le monde agricole respecte l'environnement. Ce type de projet, ces réserves d’eau, ont pour but de remettre de la vie et de la biodiversité dans ces territoires. La mare de Sainte-Soline n’est pas encore tout-à-fait pleine, elle est en remplissage. Avec les pluies, elle le sera d’ici le mois de janvier. Avec la dérogation, elle pourra être utilisée cet été."
Et ensuite, une fois l’été passé et la mare vidée ? "Il suffira de la remplir à nouveau en période de hautes eaux, en période d’excès d’eau et d’inondations. Ces projets ont une grande cohérence. Si les projets qui restent ne se réalisent pas, nous aurons exactement le contraire de ce que nous voulons : au lieu d’avoir de l’agriculture familiale et de la polyculture élevage, grâce à l’irrigation, nous aurons des territoires désertiques avec d’énormes exploitations."
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