Suite aux menaces de mort subie par le proviseur du lycée Ravel pour avoir demandé à une élève de retirer son voile islamique dans la cour du lycée, le syndicat des proviseurs veut des peines planchers. En effet, l’auteur de ces menaces n’a été condamné qu’à 600 euros d’amendes et un stage de citoyenneté de cinq jours à ses frais par le tribunal correctionnel.
Lycée Ravel : les proviseurs en colère
« Il faut le brûler vif, ce chien », avait tweeté le coupable sous pseudo. La mansuétude de ce jugement a choqué, qui plus est en plein procès de l’assassinat de Samuel Paty. Un nouveau procès aura lieu, le parquet ayant fait appel. "Mon syndicat s’était porté partie civile aux côtés de notre collègue, précise Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale). Effectivement, nous faisons appel. C’est important que cette sanction soit revue car elle nous paraît faible."
"Cela a vraiment suscité beaucoup d’indignation et de colère de la part d’un grand nombre de proviseurs. Insulter et menacer de mort, et voir la faible réponse du côté de la justice est un mauvais signal envoyé aux auteurs et à la population en général. L’auteur des faits n’aurait pas même une mention à son casier judiciaire."
600 euros d'amende pour avoir menacé le proviseur du lycée Ravel, le syndicat @snpden fait appel : "Cette sanction est faible ! Nous sommes en colère et indignés !" déplore @BrunoBobkiewicz #GrandMatin https://t.co/VonBQhLbxD pic.twitter.com/LSvHOZbihP
— Sud Radio (@SudRadio) November 21, 2024
De plus en plus d'incidents
"Nous voulons que cette affaire soit rejugée, pour intégrer la valeur symbolique et la portée de cet acte pour la communauté, explique Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN. C’est à prendre en compte quand on juge une affaire. Il faut rappeler que les représentants de l’État que nous sommes dans les établissements ne peuvent pas être insultés et menacés sans conséquences sérieuses."
"Une affaire un peu similaire avait été jugée il y a deux ans. Un parent d’élève ayant menacé un proviseur avait été condamné à un an de prison avec sursis." Ces menaces sont-elles plus fréquentes ? "Il y a différents niveaux de gravité, mais de plus en plus d’incidents, de plus en plus violents, année après année. Plus souvent, verbales que physiques, mais quand même…"
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