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Mort du petit Émile : le grand-père lié à l’affaire de Riaumont ?

Le nom du grand-père du petit Émile apparait également dans les affaires de violence au sein du pensionnat de Riaumont.

Émile
Des gendarmes participant à l'opération de recherche d'Emile, deux ans et demi, disparu le 10 juillet 2023 au Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence (Nicolas Tucat - AFP)

Adrien Bonnel, ancien élève du pensionnat de Riaumont entre 1992 et 1996 et victime de violences physiques, y a notamment croisé le grand-père d'Émile dans les années 1990.

Riaumont : des plaintes malgré la prescription

"C’est un établissement qui, initialement, accueillait des enfants placés par la Ddass, jusqu’au retrait de l’agrément dans les années 1980. Ensuite, ils ont proposé de recevoir des enfants de familles catholiques. Vous pouviez arriver là-bas à partir de la sixième en internat. Il fallait nécessairement être pensionnaire."

C’est là qu’il sera passé à tabac par un religieux. " J’ai eu le tympan perforé. Il m’a donné des coups de pied dans la tête. Je n’ai jamais eu d’excuses, je me suis plaint de ne plus entendre à ma mère le dimanche. Quand on a consulté l’ORL, il a constaté le trauma. Même si c’est prescrit, je pars dans une petite heure déposer plainte."

Témoin assisté dans un dossier

Adrien Bonnel n’est pas le seul à avoir subi des maltraitance au sein de cet établissement. "Il y a d’autres enquêtes en cours. Un premier procès a eu lieu il y a une quinzaine de jours, concernant du contenu pédo-pornographique et l’ancien père prieur. Nous avons eu l’information que le dossier pour les violences serait instruit, et nous avons bon espoir que deux autres le soient."

Le grand-père du petit Émile est passé par Riaumont dans les années 1990, où il était chargé de faire régner la discipline au sein de l’internat. "Je l’ai croisé en 1992, il y est resté un peu moins de deux ans. Il avait son petit accent du sud, mais on a vite découvert le personnage. Il avait les mêmes méthodes que les autres, en prenant bien de l’élan avec son bras pour donner des claques. C’était des méthodes d’éducation très particulières. Des plaintes ont été déposées contre des encadrants de Riaumont, et il est témoin assisté sur l’une d’entre elles."

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