"En tant que médecin-psychiatre et citoyen, je ne pense pas que faire payer les mineurs serait une bonne chose, déjà parce que cela pose la problématique des inégalités sociales. Et puis, est-ce que payer, cela permet de traiter la question des usages de stupéfiants ? Je ne crois pas", affine Muriel Grégoire.
"Aujourd'hui, on peut orienter vers des systèmes d'obligation de soins, on peut simplifier ce système pour orienter les jeunes vers des éducateurs et des professionnels, avec qui ils pourraient avoir une évaluation de leur dépendance. Il existe des consultations 'jeune consommateur' afin d'évaluer la consommation, savoir si c'est un simple usage ou une addiction."
"Les amendes amplifient les inégalités sociales : il y a ceux qui peuvent payer et les autres"
"Ces jeunes qui fument du cannabis, ils ne font pas que ça, souvent ils prennent d'autres produits, ils fument des cigarettes, ils boivent de l'alcool. Il faut savoir ce qu'il y a derrière, les parents doivent savoir ce qui se passe. Ce n'est pas que le rôle des professionnels de santé. Mais je ne suis pas sûre qu'en faisant payer (NDLR : les parents), cela amènera une solution."
Quant à la dépénalisation, Muriel Grégoire ne pense pas qu'elle amènerait beaucoup plus de consommation. "On a aussi de gros problèmes avec l'alcool, qui lui est légal. Être à l'écoute des personnes qui consomment, ça c'est important."
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