Pour en parler, Jean-Jacques Bourdin reçoit Sabrina Sebaihi, député écologiste des Hauts-de-Seine et vice-présidente du groupe d’amitié France-Algérie à l’Assemblée nationale.
OQTF : "Il ne faut pas stigmatiser un seul État là-dessus"
Pour Sabrina Sebaihi, l'Algérie n'est pas le seul "mauvais élève" sur la question de l'exécution des OQTF. "D'abord, en termes de volume, l'Algérie est un des pays qui reprend le plus de personnes en OQTF. C'est 4,6% certes, mais en termes de volume ça représente un nombre assez important. Nous avons la même difficulté avec le Maroc : je crois qu'on est autour de 4,8%, le Pakistan est autour de 2%, 5% avec la Tunisie… Donc, on voit bien que c'est un problème plus global."
Sabrina Sebaihi insiste sur la nécessité de ne pas "stigmatiser" l'Algérie sur cette question. "Je crois vraiment que nous avons besoin de ne pas stigmatiser un seul État là-dessus et de bien se rendre compte que la question des OQTF est plus globale que ça."
"Nous avons augmenté le nombre d'OQTF que nous notifions en France"
Selon Sabrina Sebaihi, le problème vient aussi du côté français. "Nous avons une difficulté parce que nous avons augmenté le nombre d'OQTF que nous notifions en France. Donc, peut-être qu'il y a aussi un problème dû au fait que le nombre d'OQTF a augmenté en termes de volume de notre côté."
Et le problème ne se résume pas au volume uniquement. "Les dossiers administratifs ne sont peut-être pas totalement carrés, qui fait qu'on n'arrive pas à [exécuter] ces OQTF. Donc, je crois que nous avons aussi un travail à faire de notre côté pour avancer là-dessus, pour faire en sorte que les dossiers soient correctement traités pour que nous ayons moins de refus d'OQTF", a fait valoir Sabrina Sebaihi.
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