Un gardien de prison a été attaqué avec un tesson de bouteille par un détenu radicalisé. Ali Riza Polat avait été condamné à perpépuité pour les attentats de l’Hyper Cacher et de Charlie Hebdo en janvier 2015.
Un détenu condamné à la perpétuité
"Hier matin, au moment de l’ouverture de la cellule, à 7 heures, le détenu armé de deux tessons de bouteille a agressé nos collègues, raconte Emmanuel Chambaud, secrétaire général de l’UFAP-UNSA-Justice. Il a porté des coups à l’avant-bras de l’un des trois collègues qui ouvrait la porte. Ils n’ont pas pu la refermer, il a pu sortir sur la coursive et isoler un des collègues pour le prendre en otage. Une discussion s’est engagée, qui a permis de ne pas connaître un drame supplémentaire."
"Nous avons eu une grosse frayeur, car cela aurait pu se finir beaucoup plus mal. En blessant le collègue, il a crié « Allahou akbar » et dit qu’il n’avait rien à perdre. Condamné une première fois à 25 ans de prison, il a fait appel et a été condamné à perpétuité." Comment a-t-il pu avoir un tesson de bouteille ? "Maintenant, ils se font livrer en cellule par des drones."
L'un des complices des attentats de 2015 attaque ses surveillants de prison à Laon !
"Le détenu a agressé l'un des surveillants qui ouvrait la porte avec deux tessons de bouteilles. Il a crié 'Allah Akbar' et a dit qu'il n'avait plus rien à perdre" - Emmanuel Chambaud,… pic.twitter.com/8Hpmj8XyO8
— Sud Radio (@SudRadio) July 17, 2024
"Nos prisons sont des passoires"
Des tessons de bouteille, "ce sont des objets que l’on ne trouve pas en prison, rappelle Emmanuel Chambaud, secrétaire général de l’UFAP-UNSA-Justice. On voit bien que, encore une fois, nos prisons sont de véritables passoires. Des engagements ont été pris sur la sécurisation des établissements. Notamment sur le déploiement de brouilleurs anti drones et anti téléphones portables. Ce sont des choses qui vont se mettre en place, mais il faut vraiment accélérer."
Les détenus condamnés à perpétuité, qui n’ont rien à perdre et sont à l’isolement, sont difficiles à gérer. "Ce type d’individu peut générer du prosélytisme, alors nous essayons de les isoler. Ce n’était pas sa place, il n’avait rien à faire au centre de pénitentiaire de Laon. Il aurait dû partir en septembre pour être orienté vers une maison centrale. Ce n’est pas le lieu où l’on devrait les gérer, c’est compliqué. Maintenant, il va repartir en maison d’arrêt, pas en centrale."
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