En 2016, une prison a été construite à Riom. Téléphone, couteau, vidéoprojecteur : les détenus de la prison de Riom se font livrer par-dessus les remparts, les surveillants sont en colère.
À la prison de Riom, des livraisons à foison
"En 2016, c’était un bâtiment nouvelle génération qui était tourné vers la réinsertion, explique Laurent Dona, secrétaire local adjoint FO justice. Dès le début, nous dénoncions ces problématiques de projection, qui sont véritablement des plaies pour tous les établissements en France. L’exemple de ce week-end est emblématique de ce qui se passe tous les jours."
"Des individus ont découpé le grillage extérieur qui mène au glacis, la zone qui entoure le mur d’enceintes. Ils sont passés, et se sont tranquillement installés pour lancer des objets. On en voyait même un qui utilisait son smartphone pour pouvoir guider ses projections. Les détenus ont un système ingénieux : ils font des grappins artisanaux, liés avec des draps ou des sacs poubelle. Ils vont à la pêche et font remonter ces colis."
"Des stupéfiants, des armes, un couteau" : Les détenus de la prison de Riom se font livrer des objets par dessus les remparts, les surveillants en colère #GrandMatinhttps://t.co/Krg9nAEHST pic.twitter.com/96sAUe28p3
— Sud Radio (@SudRadio) September 19, 2024
Du parfum comme des armes
"On y trouve des produits de la vie de tous les jours : des parfums, de la viande…, détaille Laurent Dona, secrétaire local adjoint FO justice. À la limite, ce n’est pas autorisé mais c’est moins grave. Les stupéfiants, c’est plus embêtant. Ce peut aussi être des armes, des couteaux, des lames de scie, des outils servant à démonter des trappes pour créer des caches. Tout cela sert à alimenter un trafic, une vie parallèle en prison. Les surveillants ont même découvert un rouleau LED pour décorer une cellule…"
"Nous avons plus de 700 détenus pour 560 places. Des drones surveillent également la prison et viennent livrer jusqu’aux cellules. Nous avons des dispositifs permettant de brouiller certains types de drones. Force est de constater que cela n’est pas efficace. Ils sont livrés à la fenêtre, tranquillement. On demande à installer des filets anti-projection et des dispositifs pour mettre à mal ces livraisons. Les équipes de surveillance sont aussi utilisées pour des mission extérieures, notamment des extractions."
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