Près de dix mois se sont écoulés depuis le début du procès des attentats du 13 novembre. Au total, il aura regroupé 300 avocats pour 2.500 parties civiles.
Attentats : "Nous avons entendu environ 400 à 500 victimes"
"Cela a été un travail inédit, un peu complexe par moment, confie Héléna Christidis, avocat pénaliste, coordinatrice et référent des avocats des partis civiles du procès des attentats du 13 novembre . Ce n’était pas forcément l’essence même de notre métier." Vingt accusés attendent leur verdict, dont le dernier survivant du commando du 13 novembre. "De toutes façons, c’est un procès historique. Il était attendu, il a duré extrêmement longtemps, ce qui n’est pas habituel en France."
Le récit des victimes de ces attentats et de leur famille a touché les Français."Il y a eu cinq semaines d’auditions au début, deux semaines à la fin. Nous avons entendu environ 400 à 500 victimes sur 2.500, soit à peine un cinquième. Cela a fait du bien à certaines, car c’est la première fois depuis six ans qu’elles étaient entendues dans le cadre d’un procès pénal."
[#SudRadio] 📣 Le verdict du #procès des #attentats du #13novembre2015 attendu ce soir
🗣@HChristidis : "C'est un procès historique. L'instruction a duré longtemps, le procès a duré 10 mois, ce n'est pas habituel pour un procès pénal" pic.twitter.com/hkrOKEFJRE
— Sud Radio (@SudRadio) June 29, 2022
"Les victimes vont pouvoir avancer"
À quoi aura servi ce procès pour les victimes et leurs proches ? "Cela va leur permettre d’aller de l’avant, estime maître Christidis. Pour certaines, le processus commence maintenant. Pendant six ans, elles avaient un peu mis cela de côté. Le procès les a un peu fait s’écrouler. En fait, elles commencent tout juste leur travail pour aller un peu mieux et avancer."
Des questions demeurent-elles encore en suspens ? "Il y en a automatiquement. Tout le monde attendait la réponse au pourquoi des attentats et des cibles visées. Il faut parfois faire le deuil d’une réponse et d’une question. On ne l’aura jamais. Mais face à des terroristes, une démocratie répond et c’est la bonne réponse. Il y a eu très peu d’incidents d’audience, ce qui est assez rare dans un procès qui aura duré aussi longtemps."
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