Lors du procès des viols de Mazan, vingt ans de réclusion criminelle ont été requis contre Dominique Pelicot. Soit la peine maximale "pour ses agissements abjects". Comment le principal accusé a-t-il réagi ?
Procès des viols de Mazan : "Il doit payer"
"Il a réagi avec lucidité, estime Maître Béatrice Zavarro, avocate de Dominique Pelicot. Depuis l’instruction et depuis cette audience, je l’ai toujours prévenu que les réquisitions tutoieraient le maximum légal, et c’est le cas. Nous savions que la peine requise serait de vingt années de réclusion criminelle. Pour nous, c’était une évidence. Il sait qu’il a commis quelque chose de très grave et il doit payer. C’est une forme de rédemption."
Comment le défendre ? "Je ne peux pas encore répondre à cette question. Les idées sont là, mais la rédaction n’est pas faite. En général, je le fais la nuit précédant la prise de parole". L’aura de Gisèle Pélicot pèse-t-elle sur le réquisitoire ? "Non, je crois que l’accusation n’a pas pour habitude de se fier à ce que pense l’opinion publique pense d’un dossier."
La peine maximale de 20 ans requise contre Dominique Pélicot : "Il a réagi avec lucidité. C’est une sorte de rédemption pour lui. Cette décision était une évidence" affirme Me Béatrice Zavarro, avocate de Dominique Pélicot #GrandMatin https://t.co/nGngMbzNYM pic.twitter.com/loCJcPGtT4
— Sud Radio (@SudRadio) November 26, 2024
"Aller vers la lumière"
"Quoi qu’il en soit, il faut un peu sortir de la face sombre de Dominique Pélicot pour aller vers la lumière. Les experts n’ont pas non plus écarté cette lumière. Vous avez un homme à la personnalité clivante. Mais il y a un côté très bon, que les experts ont souligné. Madame Pélicot a dit qu’elle avait un homme bien à la maison. Comme toutes les sœurs, les femmes, les mères présentes dans cette salle, qui disent de tous que ce sont des hommes biens, bons, respectables et respectés. Nous sommes dans un dossier très particulier."
L’avocate générale, elle, a dressé le portrait d’un homme à la personnalité perverse : "mari attentionné, grand-père complice, père affectueux, capable d’infliger à sa famille une souffrance indicible par ses actes". "Ce sont des mots qui n’ont pas été une surprise pour nous, ce sont ceux des experts. C’est la toile de fond de cette affaire. Je pense que le parquet, et c’est bien normal, a plus axé sur la gravité des faits. Effectivement, la personnalité de Dominique Pélicot n’a pas mobilisé beaucoup de temps dans les mots de l’accusation. Peut-être que mon rôle va être d’aller à l’inverse de cela, mais sans pour autant oublier tout ce que l’on peut lui reprocher".
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